Belgique

Accord budgétaire : « Il faut aller plus loin » selon De Croo

Alexander De Croo s’est réjoui des chiffres communiqués par le Comité de monitoring avant l’ouverture du conclave budgétaire avec une amélioration de 1,1% par rapport à la rédaction du budget en octobre dernier. « Cela veut dire que la situation s’améliore et que le travail budgétaire a été réalisé de manière sérieuse », a commenté le Premier ministre. L’amélioration est prévue « avec une compensation pour les dépenses nécessaires et décidées », comme la lutte contre la criminalité organisée liée au trafic de drogue. Au total, l’effort brut pour 2023 et 2024 sera de 2,65 milliards d’euros, a-t-il complété.

Un accord budgétaire trouvé au fédéral : la pension minimale sera revalorisée, mais moins que prévu

« Ce n’est pas un point final. Il faut aller plus loin », a-t-il ajouté, citant en premier lieu la réforme fiscale. « Le travail du ministre (des Finances) Van Peteghem est prêt. Ce sera notre prochaine étape », a-t-il assuré. Et vous pouvez aussi vous attendre à ce qu’on fasse la réforme des pensions. »

Le Premier ministre donnera davantage de détails lors d’une conférence de presse prévue à 16h30 en compagnie des vice-Premiers ministres et de la secrétaire d’État au Budget Alexia Bertrand.

Scepticisme dans l’opposition

Dans l’opposition, le scepticisme régnait après la conclusion de cet accord. « On peut se demander si vous n’avez pas fait les choses à l’envers : il n’y à ce jour ni réforme fiscale, ni réforme des pensions terminée, ni réforme du marché du travail. Or ces trois réformes seront décisives en termes de recettes et de dépenses », a relevé François De Smet (DéFI).

Pour le PTB, Sofie Merckx a fustige les « économies sur les basses pensions », accusant le gouvernement d’aller chercher les économies « dans les poches des petites gens ».

Catherine Fonck (Les Engagés) a demandé au Premier ministre de fournir les tableaux budgétaires. « Les interprétations divergent déjà en fonction des fuites organisées par tel ou tel parti… », a-t-elle déploré.

Sander Loones (N-VA) a de son côté jugé que le niveau fédéral posait problème alors que les entités fédérées, et singulièrement la Flandre, faisaient le travail (d’assainissement).