Algérie

Un geste qualifié d’historique : l’ambassadeur saoudien à Alger rend visite à Khaled Nezzar

La semaine dernière, plusieurs médias et certaines ONG de « défense de droits de l’homme » ont rapporté que la justice suisse a engagé des poursuites judiciaires, avec acte d’accusation, contre l’ancien ministre algérien de la Défense, Khaled Nezzar, auprès du tribunal pénal fédéral.

Devant la position du gouvernement helvétique dans l’affaire du général-major à la retraite, l’Algérie, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réagi immédiatement en usant d’un ton des plus fermes.

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Ainsi, au lendemain de la publication de l’information (soit le jeudi 31 août), le MAE Ahmed Attaf a signifié à son homologue suisse, Ignazio Cassis, que « l’Algérie déplore la lecture révisionniste faite par la justice suisse de la bravoure du combat solitaire que l’Algérie a mené contre le terrorisme ».

Estimant que le gouvernement helvétique permet, à travers cette procédure singulière, à une organisation d’anciens terroristes « d’utiliser la justice suisse pour faire le procès de l’État algérien », Attaf a souligné que « cette affaire a atteint les limites de l’inadmissible et de l’intolérable ».

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Dans le cadre de la même affaire, le quotidien arabophone, El-Khabar, a rapporté dans son édition d’hier (6 septembre 2023) que l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite à Alger, Abdullah Bin Nasser Al Bussairi, s’est rendu au chevet de l’ancien général-major, Khaled Nezzar.

Une démarche saluée par la Présidence de la République algérienne

Cette démarche de l’ambassadeur saoudien, qui intervient dans le contexte d’une affaire qui vise in fine à discréditer le combat de l’Algérie contre le terrorisme, a été appréciée et saluée par la Présidence de la République, rapporte la même source.

L’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite à Alger, Abdullah Bin Nasser Al Bussairi, et le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.

Ainsi, la visite d’Al-Bussairi au général-major à la retraite, Khaled Nezzar, a permis de mettre en évidence l’intérêt que porte l’Arabie saoudite et ses dirigeants à maintenir des relations solides et fraternelles avec l’Algérie. Il s’agit aussi d’un geste qui indique clairement la position du Royaume dans cette affaire.

Pour revenir à la procédure de la justice suisse contre l’ancien président du Haut Conseil d’État (HCE) durant la décennie noire, il est curieux de noter que cette dernière a employé l’expression « guerre civile ». L’instance helvétique ne cherche-t-elle pas à mettre sur un pied d’égalité les terroristes islamistes et l’armée algérienne ?

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D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, n’a pas manqué de relever cette position paradoxale : « il semble que la planète entière reconnaît que l’Algérie luttait contre le terrorisme, à l’exception de la justice helvétique », a-t-il écrit.