Algérie

Saisie de 30 Mrds de dinars cachés dans les cartons d’un importateur de cosmétiques

Les scandales liés à la corruption continuent de secouer l’Algérie. De nouvelles révélations sont régulièrement faites sur l’accumulation de milliards dans les résidences et les établissements commerciaux appartenant à des hommes d’affaires et à des commerçants sous enquête pour corruption.

Récemment, une opération de perquisition menée au domicile d’un importateur de produits cosmétiques a pris une tournure inattendue, impliquant plusieurs hauts fonctionnaires du ministère des Finances dans une affaire de corruption, et conduisant à la saisie d’une somme faramineuse.

Il cachait 30 milliards dans des cartons : Arrestation d’un importateur et de complices à Alger

Selon les informations du média Echourouk, cette affaire est le résultat d’une enquête approfondie du Service central de lutte contre le crime organisé (SCLCO) sur un réseau dirigé par une fausse femme d’affaires.

Au cours de l’enquête, les éléments de la brigade ont découvert l’implication d’un homme d’affaires connu, actif dans l’importation de produits cosmétiques. Les éléments de la brigade ont procédé à l’arrestation du suspect et son placement en détention provisoire.

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Lors de la perquisition effectuée au magasin du suspect à Bab Ezzouar, les forces de l’ordre ont découvert une somme d’argent considérable, totalisant 30 milliards et 236 millions de centimes, dissimulée dans des cartons.

L’analyse du téléphone portable de ce dernier a par ailleurs révélé des liens directs avec un contrebandier notoire de devises étrangères dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui a également été interpellée et placée en détention provisoire.

Plusieurs hauts fonctionnaires d’état incriminés

La suspecte principale prétendait avoir des liens avec deux entreprises françaises et allemandes spécialisées dans l’automobile, ainsi que des relations étroites avec des hauts responsables de l’État.

Ces prétendues connexions auraient permis l’amassage présumé de plus de 60 milliards de centimes, grâce à des abus de pouvoir et des escroqueries à grande échelle. L’enquête en cours implique plusieurs cadres du ministère des Finances, dont le directeur général des moyens généraux.

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Ce dernier aurait entretenu des relations étroites avec la principale accusée, suspectent les enquêteurs. Ces relations auraient abouti à l’escroquerie de nombreux (50 victimes recensées) employés du ministère des Finances.

Les détails du procès des accusés devant le tribunal de première instance de Bir Mourad Raïs révéleront les dessous complexes de cette affaire.