Algérie

France : rapatriée de Syrie, une Algérienne risque l’expulsion pour « menace à l’ordre public

Le sort d’une jeune Algérienne de 24 ans habitant à Lille, en France, et impliquée malgré elle dans une histoire de terrorisme en Syrie, a suscité l’émoi des habitants de la région.

Après un tumultueux passé avec sa famille en France, la jeune fille est envoyée en Syrie contre son gré pour rejoindre les troupes de Daesh. Elle finit par etre rapatriée en France plusieurs années plus tard, et est menacée d’expulsion, car les autorités françaises estiment qu’elle représente « une menace à l’ordre public ».

Une Algérienne de 24 ans menacée d’explusion de France pour « menace à l’ordre public »

Mercredi, la commission départementale d’expulsion à Lille doit rendre sa décision concernant le cas d’une jeune Lilloise d’origine algérienne dont la vie a basculé tragiquement à l’adolescence.

Née à Lille, elle y grandit jusqu’à ses 13 ans, où sa mère, islamiste radicalisée, commence à lui imposer ses convictions religieuses. Elle la contraint notamment à porter le voile et l’empêche de rejoindre les bancs de l’école. La mère refuse également que sa fille obtienne la nationalité française en refusant de signer les documents nécessaires.

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Elle finit par envoyer sa fille à 15 ans en Syrie, contre son gré, pour rejoindre les forces de Daesh. Cette dernière, accompagnée de ses frères et sœurs, est mariée de force à un combattant d’origine belge, avec qui elle enfantera 2 fois.

Elle est arrêtée en 2019 à la frontière Syro-Irakienne et reste en prison pendant 4 ans. Les autorités françaises finissent par la rapatrier en janvier 2023, où sa présence est suspectée de porter atteinte à l’ordre public.

Elle perd ses enfants et risque l’expulsion, une Algérienne de France suspectée de radicalisme sous la loupe des autorités

À son retour en France, la jeune femme abandonne le voile, et continue à voir ses enfants qui sont placés. Elle coopère avec les autorités et suit son protocole de suivi médical et psychologique rigoureusement.

Malgré cela, les pouvoirs publics français restent mitigés quant à son attitude lors des interrogatoires. Des sources rapportent que la jeune femme « elle évoque la charia et la décapitation d’hommes en riant« , éveillant les soupçons des autorités sur une éventuelle « dissimulation des opinions religieuses« .

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Libérée en juillet dernier, elle fait l’objet d’une procédure d’expulsion vers l’Algérie lancée par la Préfecture en aout. Le motif principal étant qu’elle « n’a fourni aucun élément probant confirmant sa désolidarisation des actes terroristes commis par la communauté à laquelle elle a appartenu ».