Suisse

Les ménages suisses croulent sous les frais de santé

La hausse constante des primes maladie est devenue la principale préoccupation des Helvètes, comme l’a montré le grand sondage de la SSR. Keystone / Martin Ruetschi

En Suisse, les individus assument un quart des coûts de la santé. La nouvelle hausse des primes de l’assurance maladie, annoncée ce mardi pour 2024, va encore peser davantage sur leur budget, mais le système est complexe à réformer.

Ce contenu a été publié le 26 septembre 2023 – 14:15




peuvent définir eux-mêmesLien externe le cercles des personnes qui ont droit à ces réductions de primes et leur montant. De grandes disparités existent ainsi entre les différentes régions du pays.

Par exemple, dans les cantons de Vaud et de Genève, 36% de la population en bénéficie, selon une récente enquêteLien externe de la RTS. Cela permet donc de soutenir les ménages les plus modestes, mais aussi une partie de la classe moyenne.

Les cantons confrontés à des difficultés financières ont cependant tendance à réduire les budgets alloués à la réduction des primes. Ainsi, dans le Jura, 40% des personnes assurées bénéficiaient de subsides en 1997, contre 28% aujourd’hui.

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Augmenter les aides ou réduire les prestations

«La véritable solution, mais aussi la plus difficile, serait de ralentir la croissance des coûts de la santé», relève Carlo De Pietro. Les prix grimpent en effet de manière presque irrémédiable. «Les progrès technologiques et le vieillissement de la population sont des facteurs qui font augmenter les coûts de la santé, et ils sont difficilement influençables», explique l’expert.

L’économiste identifie deux autres options pour améliorer le système: «La première consiste à augmenter la part des coûts directement pris en charge par les régimes publics, à travers la fiscalité. L’autre est de ne pas modifier le système, mais d’accorder davantage de subsides pour aider les personnes qui ne parviennent pas à payer leurs frais d’assurance maladie.»

Ces pistes sont soutenues à gauche de l’échiquier politique. Le Parti socialiste a notamment lancé une initiative qui demande que personne ne doive payer plus de 10% de son revenu disponible pour l’assurance maladie. Pour y parvenir, elle prévoit que la Confédération et les cantons contribuent davantage aux réductions de prime.

De son côté, la droite plaide plutôt pour une réduction des prestations. Le Parti libéral-radical (PLR) a proposé en mai dernier de mettre en place une assurance «low cost». L’idée serait de remplacer l’actuel système à prime fixe, donnant droit à l’assuré «de tout consommer», par un menu «à la carte».

>> Regarder le sujet de RTS sur les différentes propositions des partis pour faire baisser les primes maladie:

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