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À Davos, l’Ukraine et la Suisse exhortent les pays à soutenir le plan de paix

Andriy Yermak, chef de l’administration présidentielle ukrainienne, s’est adressé à la presse à Davos après des discussions sur la formule de paix. © Keystone / Gian Ehrenzeller

L’Ukraine et la Suisse ont tenté d’obtenir du soutien au plan de paix lors de pourparlers en amont de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF). Aucune avancée concrète n’a toutefois été convenue. La Russie et la Chine n’étaient pas présentes à la table des négociations.

Ce contenu a été publié le 15 janvier 2024 – 13:15




ReutersLien externe. Ignazio Cassis a cependant précisé que l’objectif des pourparlers n’était pas de plaire à la Russie, mais de créer une compréhension internationale commune du plan de paix en dix points et de voir «quand et comment nous pourrons rallier la Russie à notre cause».

Pas de temps à perdre

Alors que des combats font toujours rage dans certaines parties de l’Ukraine, le conseiller fédéral a affirmé qu’il était important de préparer la paix dès maintenant.

«Chaque jour qui passe, des dizaines de civils meurent en Ukraine. Nous n’avons pas le droit d’attendre», a-t-il dit, insistant encore: «nous devrons être prêts» lorsque les conditions le permettront. L’objectif de ces discussions, a ajouté le ministre, est que nous soyons mûrs pour lancer un processus avec la Russie le moment venu.

À l’issue de cette réunion de conseillers à la sécurité nationale, Andriy Yermak a déclaré que les préparatifs en vue d’un premier sommet de paix à l’échelon des chefs d’État pouvaient désormais commencer. Il n’a toutefois pas mentionné de date à laquelle ce sommet pourrait avoir lieu.

La tenue de ces pourparlers de paix intervient alors que les États-Unis et l’Union européenne s’efforcent de débloquer d’importantes aides à l’Ukraine, interrogeant la capacité du pays à se défendre contre de nouvelles attaques russes sans un nouvel afflux de fonds et d’armes.

Le rôle de la Suisse

La réunion de Davos était la deuxième conférence internationale sur l’Ukraine organisée par la Suisse depuis le début de la guerre en février 2022. En juillet 2022, la Suisse a réuni de nombreux partenaires dans la ville tessinoise de Lugano (sud de la Suisse), afin d’élaborer un cadre pour le processus politique de reconstruction de l’UkraineLien externe.

Selon Ignazio Cassis, la «longue tradition de promotion de la paix» de la Suisse a été un facteur important dans l’organisation des discussions à Davos. La Suisse participe également à trois groupes de travail liés à la «formule de paix», sur la sécurité nucléaire, la sécurité alimentaire et la fin de la guerre.

Outre sa participation aux pourparlers de paix, la Suisse a apporté une aide humanitaire d’environ 400 millions de francs à l’Ukraine. Sur cette somme, environ 100 millions de francs sont consacrés aux activités de déminage. Le pays s’est engagé à fournir au moins 1,5 milliard de francs suisses à l’Ukraine d’ici 2026.

La neutralité de la Suisse l’empêche d’envoyer des armes à l’Ukraine. En décembre, le gouvernement helvétique a indiqué avoir gelé des actifs financiers russes pour un montant estimé à 7,7 milliards de francs (8,81 milliards de dollars), dans le cadre des sanctions dont fait l’objet Moscou pour avoir envahi l’Ukraine.

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