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Vanasch  est de retour en Belgique: “Gagner le titre avec l’Orée est dans un coin de ma tête”

Vincent Vanasch, welcome back ! Pourquoi avez-vous choisi de revenir dans le championnat belge ?

Mon choix a été dicté par ma vie de famille. Je voulais me rapprocher de chez moi afin de ne plus perdre trop de temps et d’énergie sur la route. Nous entamons une saison olympique où je devrai consacrer un maximum de temps à me préparer physiquement et mentalement. Je voulais revenir dans le championnat belge qui retrouvera aussi Poncelet et Briels.

Dans un premier temps, l’Orée semblait un choix étonnant. Qu’est-ce qui vous a décidé ?

Le terrain se situe à 10 minutes de chez moi ce qui est idéal au niveau des trajets. Je recherchais un challenge sportif excitant. L’Orée a achevé le championnat à la cinquième place. J’aimerais aider le club à franchir un cap. En plus, l’Orée a formé tant de bons joueurs qui sont trop vite partis dans d’autres clubs. Je voudrais inspirer les jeunes de cette école pour qu’ils restent à l’Orée. Si ma présence peut aider certains jeunes à s’investir plus longtemps, j’en serais très heureux.

Partons du côté de Cologne. Vous étiez partis pour gagner l’EHL avec un troisième club issu d’un troisième championnat différent. N’êtes-vous pas déçu par cette aventure ?

Quand je suis parti aux Pays-Bas (Oranje Zwart), j’ai vécu une histoire humaine et sportive hors du commun. J’ai beaucoup appris. Au début de ma carrière, l’Allemagne dominait le monde du hockey. Les Allemands m’inspiraient beaucoup. Leur mentalité est si spéciale que je voulais la découvrir de l’intérieur. Rot-Weiss Koln est l’un des meilleurs clubs d’Europe. Au final, ce challenge a été dur. L’équipe est talentueuse, mais pas assez disciplinée. Avec Mink (van der Weerden) et le coach, nous avons réussi à ramener le titre à Cologne ce qui devenait plus rare ces dernières années. Mais je reste très déçu par l’EHL. Nous avons disputé deux finales. J’ai sorti deux gros matchs à chaque fois. C’est ainsi. Je garderai surtout l’idée que j’ai pu apporter ma pierre à l’édifice. Jouer avec Mats Grambusch a été un réel plaisir.

Tout n’a pas été rose durant trois ans…

Lors de ma première année à Cologne, je me suis blessé. Puis, le Covid est apparu. La seconde année, j’ai appris la maladie de mon fils juste après les JO. Lors de la troisième année, nous avons disputé la Coupe du monde qui a marqué toute la saison. J’ai fait de belles rencontres en Allemagne même si je suis déçu par la mentalité affichée. J’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de la question.

L’annonce de votre retour coïncide avec le week-end des finales. Avez-vous suivi la DH cette saison ?

J’ai suivi le Watducks toute la saison. Personne ne les voyait jouer la finale. J’ai joué avec les jeunes qui ne sont plus des jeunes. Je suis très heureux pour Vandenbroucke qui joue le rôle ingrat d’être le troisième gardien des Red Lions. Le Wat a joué avec ses forces et méritait ses deux victoires contre le Léopold. Ce noyau me rappelle celui qui a été titré en 2012 en DH et en 2019 en EHL.

L’an prochain, serez-vous à la place du Watducks en finale ?

Remporter le titre avec l’Orée est bien sûr présent dans un coin de ma tête. Je ne viens pas pour faire un one shot. Je veux transmettre ma passion aux membres du club. Je ne viens pas pour le titre à tout prix.

Le club vous a-t-il donné des gages suffisants au niveau du noyau ?

Normalement, toute l’équipe reste (sauf Plennevaux, Raemdonck et Curty). Moi, je demandais d’avoir un bon sleeper. Tomi Domene m’aidera aux entraînements. Dohmen, Stockbroekx, ou encore Thiery resteront. L’équipe sera compétitive et visera le play-off.

Êtes-vous prêts à découvrir un nouvel esprit club ?

Après le Pingouin, Louvain, le Watducks, Oranje Zwart, Rot-Weiss Koln, j’ai toujours appris de la culture du club. C’est la première fois que je jouerai dans un club où le club-house n’est pas au bord du terrain. J’ai remarqué une bonne entente dans le noyau. J’espère pouvoir amener mon petit truc en plus. Moi, je ne suis pas un grand bavard, mais je suis souvent écouté. Si je peux pousser le projet plus loin, je serai très heureux.

Avez-vous eu des échanges avec le T1, Steve Crauwels ?

J’ai eu des échos via John-John Dohmen. Je me suis toujours adapté à mes différents coachs. J’ai souvent essayé de les aider. Je ne changerai pas ici.

À 35 ans, vous êtes lancé dans un projet sur 3 ans. Avez-vous l’intention de mettre un terme à votre carrière internationale après les Jeux olympiques de Paris ?

Je suis concentré sur les Jeux de 2024. Je jouerai en club jusqu’en 2026. J’avoue que la Coupe du monde à Wavre en 2026 me titille. J’adorerais finir mon histoire en Belgique devant nos supporters. De toute façon, j’ai envie d’arrêter quand je le déciderai. Je ne veux pas que ce soit le coach ou une blessure qui me pousse à la retraite.