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Suspendue provisoirement pour dopage, Simona Halep trouve le temps long : “Je veux être jugée, cela fait six mois que j’attends”

”Je n’ai jamais consommé, en conscience, le moindre produit interdit. Le dopage ne fait pas partie de mon monde, mes valeurs sont celles d’un sport sain. Je ne savais même pas ce qu’était le roxadustat avant qu’on m’en parle. J’ai dû réaliser des recherches sur internet.”

L’ancienne numéro un mondial a expliqué lors d’une interview à Tennis Majors que les experts engagés par sa personne pour découvrir la vérité peuvent expliquer pourquoi on a retrouvé des traces de cette substance dans ses urines.

”Après beaucoup de travail, ils ont établi que ces traces étaient le résultat d’une contamination, une contamination d’un de mes compléments alimentaires, ce qui explique la faible quantité qui a été détectée dans mon corps.”

Mais ce qui choque surtout la Roumaine, c’est la lenteur de la procédure. Elle aurait transmis depuis décembre ces preuves à l’ITF mais elles auraient été rejetées. Il fallait donc organiser une réunion avec un panel indépendant. Mais par deux fois, les 28 février et 24 mars, l’audience aurait été annulée par l’ITF. La prochaine étant prévue le 28 mai.

”Je n’ai pas accepté ces reports car le règlement stipule que toute joueuse suspendue provisoirement a le droit à une audition rapide. Or, là ça commençait à être très long. J’ai donc demandé à l’ITF de lever ma suspension provisoire, mais elle l’a aussi refusé. Je veux rejouer, j’adore ce sport, et je veux à nouveau jouer pour de grands titres. Le tennis, c’est le travail de toute une vie. Le tennis c’est ma vie. Je veux encore y jouer, me sentir aussi forte qu’avant, sinon plus. Je sais que ce sera très difficile après huit mois sans match officiel et huit mois de stress. Mais ma conviction est qu’avec beaucoup de travail, je redeviendrai compétitive.”

Il est vrai qu’à 31 ans, le temps presse pour la Roumaine.