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« La fête toute la nuit »: les images incroyables de Naples qui s’embrase après son troisième titre de champion d’Italie (PHOTOS ET VIDEO)

Sur le terrain de l’Udinese, à plus de 800 km de Naples, le Napoli a arraché le point du match nul (1-1), un point suffisant pour lui offrir le titre de champion d’Italie qui lui est promis depuis plusieurs semaines, tant l’équipe a survolé la saison.

« C’est une libération ! Il faut le vivre ! La fête, la fête, la fête ! C’est une année totalement dingue », s’époumone Laura Curcio, 25 ans alors que d’autres supporters font des selfies ou des vidéos pour immortaliser l’événement.

Dès le début de soirée, des milliers de tifosi, munis de drapeaux, écharpes et banderoles aux couleurs ciel et blanc, ont rempli les rues du centre-ville, klaxonnant avec des cornes de brume et chantant: « Vinceremo il titolo! » (Nous gagnerons le titre).

Egalisation et libération

Dans les ruelles étroites, ils se sont massés autour d’écrans de télévision et de rétroprojection, installés sur les terrasses et les places, devant les églises.

Quelque 55.000 supporters ont également pris place dans le stade Diego-Maradona pour suivre le match sur des écrans géants.

Ils ont d’abord tremblé quand leur équipe qui ne devait pas s’incliner contre l’Udinese pour être assuré du titre, a concédé un but dès la 13e minute, avant l’égalisation et la libération grâce à l’inévitable Victor Osimhen au retour des vestiaires.

« Cela fait trop longtemps qu’on attend », rappelle Antonio De Roma, un étudiant de 20 ans. « C’est fou car en 1990, Maradona avait gagné le Mondial avec l’Argentine et le Scudetto avec Naples: mes parents me parlaient de ça et aujourd’hui je le vis ! », lance-t-il, incrédule.

Napoli fans celebrate Thursday, May 4, 2023, in Naples, Italy, after their soccer team won the Serie A soccer title. The southern team sealed the trophy with a 1-1 draw at Udinese. (Alessandro Garofalo/LaPresse via AP)
(Alessandro Garofalo/LaPresse via AP) ©LaPresse Alessandro Garofalo

Echarpe sur le dos et bouteille de bière à la main, devant l’église de Sant’Angelo a Nilo, Alessandro De Luca, 19 ans, savoure.

« Ca fait des années qu’on se sent relégués au second plan derrière les équipes du Nord. Je n’ai pas connu les 33 ans de disette, mais j’ai versé des larmes pour cette équipe et j’ai pleuré pour les défaites comme pour les victoires. Et aujourd’hui je pleure ! », insiste l’étudiant.

« Des fous de football »

« Le football est vraiment dans notre ADN, nous sommes Italiens, mais surtout Napolitains, renchérit Antonio Esposito, 65 ans, sous la célèbre fresque géante dédiée au Pibe de Oro, dans les quartiers espagnols. Cette victoire est encore plus belle que la première (en 1987), on sent que Maradona est avec nous et nous protège ».

« Nous l’avons gagnée, nous la méritons ! Contrairement à d’autres clubs qui ont acheté le championnat », ajoute-t-il en remerciant le staff qui est « parti de zéro ».

Comme de nombreux Napolitains, il a enfilé un maillot bleu ciel à son chien. « Lui aussi est un supporter, il suit tous les matchs », rit-il.

Les joueurs de Luciano Spalletti ont fait durer le plaisir: le club partenopeo aurait déjà pu être sacré dimanche dernier, mais le nul concédé dans les dernières minutes face à la Salernitana (1-1) a retardé les festivités, tout comme la victoire de la Lazio mercredi.

Fans of SSC Napoli celebrate with fireworks on May 4, 2023 in Naples after Napoli won the Italian champions "Scudetto" title following a decisive match in Udine. - Napoli ended a 33-year wait to win Italy's Serie A on May 4 after a 1-1 draw at Udinese secured their third league title and emulated the great teams led by Diego Maradona. (Photo by Carlo Hermann / AFP)
(Photo by Carlo Hermann / AFP) ©AFP or licensors

Mais ces dernières semaines, le « scudetto » paré des couleurs ciel et blanc était déjà partout: aux fenêtres, aux balcons, sur de grandes bannières attachées de part et d’autre des rues, peint sur les murs, enroulé autour des troncs d’arbre, flottant sur les voitures et les scooters, les tabliers des serveurs et même les poussettes des bébés.

Les festivités se poursuivront pour le retour des joueurs vendredi, puis le match de dimanche à domicile face à la Fiorentina.

« Naples est pleine de joie. Ici, c’est comme au Brésil: nous sommes des fous de football! », s’exclame Carlo Antonio Cajan, 67 ans, qui prévoit une fête pendant « 15 jours, un mois ».