Sport

Alexander De Croo répond à trois questions de Johan Museeuw : “Van Aert et Van der Poel cassent les codes”

Johan Museeuw avait quelques interrogations sur le bout de la langue. Alexander De Croo y a répondu avec enthousiasme.

À mon époque, vous étiez un grand supporter de Peter Van Petegem. Avez-vous un coureur favori dans le peloton actuel ?

”En général, je suis fier à chaque fois qu’un coureur belge gagne. Et on a un luxe incroyable aujourd’hui avec des gars comme van Aert, Evenepoel et les jeunes qui suivent, comme Philipsen, De Lie et Uijtdebroeks. Mais la rivalité entre van Aert et van der Poel me passionne. On a là deux coureurs de classiques qui cassent tous les codes. C’est gars-là font tout : le cyclo-cross, les grands tours et les classiques. C’est incroyable. C’est marrant de voir que deux des meilleurs cyclistes du monde font du cyclo-cross, un sport régional, et s’affrontent dans la boue flamande. J’avoue quand même qu’il y a un non-Belge que je respecte énormément : van der Poel. Bien sûr, je préférerai toujours une victoire de van Aert, Evenepoel, De Lie ou Philipsen. Mais si on aime le sport, on ne peut pas ne pas aimer un gars comme van der Poel.”

guillement

J’admire les cyclistes, mais cette vie tellement organisée n’est pas pour moi.”

Si vous aviez le choix entre être Premier ministre et être champion cycliste, resteriez-vous Premier ministre ?

”J’admire énormément ce que font les cyclistes, mais cette vie tellement organisée n’est pas pour moi. Il y a un côté robotique et ascète à la vie d’un cycliste actuel. Tout est calculé. Ça doit être terriblement contraignant. Ce qu’ils font est incroyable. Et ils mènent cette vie-là, alors que le danger demeure omniprésent. En outre, c’est un sport terriblement brutal. Je ne serais pas capable de le faire.”

Si le Premier ministre avait une baguette magique, que changerait-il dans le cyclisme actuel ?

”Je supprimerais le danger. C’est un sport pratiqué à grande vitesse sur la voie publique. Personne n’est à l’abri d’une chute et de conséquences parfois terribles. Malheureusement, elles sont inévitables. Il faudrait vraiment une baguette magique, parce que je ne vois pas comment éviter ce danger.”