Quand la Russie se saborde : le chantier pour le brise-glace nucléaire retardé à cause d’un bombardement russe
L’usine sidérurgique censée fabriquer les conposants de la coque du navire a été bombardée… par la Russie elle-même. Il s’agit d’une aciérie basée à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine. La ville a été la cible de missiles russes le 5 mai dernier, provocant des dommages considérables sur le complexe industriel. Le ministère russe de la Défense s’était même vanté de cette attaque sur un important dépôt de munitions ukrainien.
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Le brise-glace est en cours de construction dans le plus grand chantier naval de Russie, opéré par le constructeur Zvezda. Le navire devait initialement voir le jour en décembre 2027, mais la livraison sera donc considérablement retardée. À la mi-mars, seuls 5 % des travaux prévus avaient été achevés, au lieu des 15 % prévus. Le projet estimé au départ à plus de 128 milliards de roubles (1,54 milliard d’euros) verra également son coût augmenter de 40 à 60 %.
Le bateau doit permettre de maintenir la route maritime du Nord navigable toute l’année : une voie maritime de l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique qui fait la liaison a plus courte entre la partie européenne de la Russie et l’extrême-orient russe. Le passage est notamment utilisé pour l’exportation d’hydrocarbures vers les marchés étrangers et de gaz naturel liquéfié.
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