International

L’opposition iranienne continue ses pressions sur l’UE : manifestation ce lundi à Bruxelles

Le rassemblement débutera à 11 h 30 place Jean Rey à Bruxelles et se prolongera par une courte marche aller-retour vers la place Schuman, selon les organisateurs. Le cortège passera notamment par la rue Froissart et l’avenue d’Auderghem. Ce lundi correspond à la fête du Norouz (Nouvel An) célébré en Iran, en Afghanistan, au Kazakhstan mais aussi chez les Kurdes en Turquie ou en Irak.

Comme à son habitude, le CNRI, dominé par les Moudjahidines du Peuple, a fait appel à des parlementaires européens et américains pour soutenir ses revendications. Plusieurs d’entre eux prendront la parole, dont Patrick J. Kennedy, membre de la Chambre des représentants des États-Unis (1995-2011) et fils de feu le sénateur Edward Kennedy. Trois parlementaires belges doivent aussi s’exprimer : le sénateur Mark Demesmaeker (N-VA), la députée bruxelloise Latifa Aït Baala (MR) et la sénatrice Els Ampe (Open VLD).

Actif dans la diaspora

Les Moudjahidines du Peuple ont été considérés par les Américains et les Européens comme un groupe terroriste jusqu’en 2012 au plus tard, alors que ceux-ci cherchaient à négocier un accord nucléaire avec Téhéran. Le groupe est surtout actif dans la diaspora iranienne. Il n’est pas le seul à se mobiliser : le prince Reza Pahlavi, 62 ans, fils aîné du dernier shah, tente lui aussi de fédérer l’opposition.

Aujourd’hui, le CNRI réclame le même sort pour le corps d’élite chargé de protéger l’héritage de l’Ayatollah Khomeini. “Ce dernier a mené des centaines d’opérations terroristes en Europe et dans le monde, notamment en assassinant des représentants du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), comme feu le professeur Kazem Radjavi, en plein jour en Suisse, ou en préparant un attentat à la bombe contre le grand rassemblement du CNRI à Paris en 2018”, indique Shahin Gobadi, membre de la commission des affaires étrangères du CNRI. Selon ce dernier, le Corps des Gardiens de la Révolution est “le principal appareil de répression” des manifestations en Iran. C’est lui qui supervise la milice des Bassidjis, le corps des volontaires islamistes. “Au moins 750 manifestants dont 70 enfants ont été tués et 30 000 manifestants arrêtés.

Le Parlement européen a adopté une résolution le 19 janvier demandant que ce groupe soit placé sur la liste des “organisations terroristes” de l’UE, ce qui a suscité la colère du général Hossein Salami qui a averti l’Europe de “conséquences” sans en préciser la teneur.