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Les capitales arabes serrent les rangs autour de Damas

C’est précisément ce que feront, à Djeddah, les hauts responsables des six états composant le Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Koweit, Qatar, Bahrein et Oman), ainsi que ceux de Jordanie et d’Irak (en leur qualité de voisins de la Syrie) et de l’Égypte, en sa qualité – retrouvée- de poids lourd régional. D’après plusieurs responsables arabes, l’objectif principal de cette réunion consistera à discuter de l’évolution de la situation en Syrie, meurtrie par une guerre toujours en cours et par le double séisme du 6 février dernier.

”Il est tout à fait normal de se tenir aux côtés du peuple syrien en ces temps malheureux. Nous devons nous tenir aux côtés des Syriens pour que la Syrie conserve son intégrité territoriale et pour réduire le fardeau et la souffrance du peuple syrien”, indiquait à La Libre l’ambassadeur d’Égypte Badr Ahmed Mohamed Abdelatty. Non sans préciser que “les relations entre la Syrie et l’Égypte n’ont jamais été interrompues depuis la seconde vague de la révolution égyptienne en 2013”. Moment qui a vu l’armée reprendre le pouvoir au président élu Mohamed Morsi à la faveur d’un nouveau soulèvement populaire.

Hasard de calendrier

Derniers signes en date de la probable réadmission de Damas au sein de ses pairs arabes, le chef de la diplomatie syrienne, Faïçal Meqdad, était en visite officielle mercredi à Riyad – après avoir rencontré, douze jours plus tôt, son homologue égyptien au Caire. Au même moment, une délégation iranienne rouvrait l’ambassade de la République islamique dans la capitale saoudienne. Un hasard de calendrier qui reflète toutefois la nouvelle dynamique imprimée par la normalisation irano-saoudienne annoncée le mois dernier, et le retour en grâce pressenti de la Syrie dans le giron arabe.

Suspendu fin 2011 de la Ligue arabe en raison de sa répression sanglante contre la population, Damas se prépare donc à un retour parmi ses pairs, douze ans après le début du soulèvement populaire pacifique ayant dégénéré en guerre civile complexe. Les Émirats, qui ont été les premiers à normaliser avec Damas dès 2018, viennent d’être imités par la Tunisie. Damas et Tunis ont annoncé conjointement mercredi qu’ils allaient rétablir leurs relations diplomatiques après des annonces préalables de réouverture de leurs ambassades respectives.