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Guerre en Ukraine: les députés russes durcissent encore la législation utilisée pour réprimer les opposants

Les personnes enfreignant cette disposition qui semble viser la Cour pénale internationale (CPI), à l’origine en mars d’un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine, ou aidant les « organismes gouvernementaux étrangers » encourront jusqu’à cinq ans de prison.

Selon l’organisation russe de défense des droits OVD-Info, cet article au champ « très large » pourrait également avoir pour cible ceux qui « facilitent l’exécution des décisions judiciaires et les enquêtes sur les crimes de guerre », après que les troupes russes ont été accusées de multiples atrocités en Ukraine.

La peine maximale pour « haute trahison » passe de 20 ans de prison à la perpétuité.

Un tribunal russe a condamné lundi l’opposant Vladimir Kara-Mourza à 25 ans de privation de liberté, notamment pour « haute trahison », à l’issue d’un procès à huis clos.

Les amendements adoptés mardi alourdissent aussi les peines pour des crimes liés au terrorisme, parfois invoqués pour réprimer l’opposition.

Un attentat terroriste est désormais passible de jusqu’à 20 ans de prison, la complicité de jusqu’à 12 ans et le soutien à des activités terroristes de jusqu’à cinq. La création d’une organisation terroriste est punie de jusqu’à 15 ans de prison et le sabotage de jusqu’à 20 ans.

Le militant anticorruption emprisonné Alexeï Navalny avait été ajouté en janvier 2022 sur la liste gouvernementale des « terroristes et extrémistes ».

Depuis le déclenchement de l’offensive en Ukraine il y a plus d’un an, les autorités russes procèdent à une répression tous azimuts des voix critiques. La quasi-totalité des opposants d’envergure se trouve actuellement derrière les barreaux ou en exil à l’étranger.

Les autorités ont récemment dit constater une recrudescence des actes « terroristes » ou de sabotage.