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Deux missiles tombent près d’un journaliste belge en pleine interview à Bakhmout: « Je ne voyais plus rien »

Il y a deux jours, le jeune Bruxellois se trouvait sur le point chaud du front, à Bakhmout, avec la 92e brigade de l’armée ukrainienne lorsque deux missiles russes ont explosé à quelques dizaines de mètres de lui.

« Avec un soldat ukrainien de 25 ans, nous nous étions rapprochés du front, à environ 500 mètres des Russes. Là, nous nous sommes abrités dans les ruines d’un bâtiment qui avait été dynamité », raconte Arnaud De Decker à Bruzz. Il interviewait le jeune militaire, filmant l’échange, quand une première explosion de missile s’est produite. Rapidement suivie d’une deuxième, à dix mètres du groupe, comme l’explique le journaliste: « Cela a commencé par un sifflement, qui était très proche. Puis il y a eu l’explosion. Il y avait de la fumée noire partout, je ne voyais rien. J’avais un bourdonnement dans les oreilles. Le soldat avec qui j’étais criait ».

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Repérés par les forces russes, Arnaud et les soldats qui l’accompagnaient ont alors fui leur cachette, sprintant pendant 500 mètres pour aller se mettre à l’abri ailleurs. « J’avais une crampe à la jambe droite. Mais dans ces moments-là, on ne réfléchit pas. On court, c’est tout. C’est purement de la survie ».

Pour le Belge, après cette expérience « très intense », l’heure est au repos. Il compte rentrer en Belgique à un moment, mais pour l’instant, il souhaite continuer à rendre compte de la réalité du terrain en Ukraine, et le quotidien des troupes de Volodymyr Zelensky.

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