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Cet événement religieux suscite l’inquiétude dans une commune en France

Les personnes présentes, des membres de l’association évangélique Vie et Lumière, sont pour beaucoup issues de la communauté des gens du voyage. L’événement, avant le Covid, rassemblait quinze à vingt mille personnes.

Mais cette année, il a réuni plus de quarante mille personnes dans son village, qui y resteront jusqu’à dimanche. “Toute notre nature et les terrains […], partout, ce n’est qu’un sanitaire à ciel ouvert. […] C’est impensable, déclare-t-il. Comment on va retrouver la commune ? Combien de temps il va nous falloir pour remettre en état et nettoyer ?

C’est pourquoi plusieurs élus du Loiret, le département de la région Centre-Val de Loire, ont pris l’État à parti, l’appelant à “prendre ses responsabilités” face aux nuisances provoquées par le rassemblement. “Il y a une question de salubrité publique, a déclaré Marc Gaudet, président du Conseil départemental du Loiret. 40 000 personnes au même endroit, on imagine bien qu’il doit y avoir des évacuations d’eau usée. Là, on n’est pas du tout dans les normes.

De plus, Marc Gaudet s’inquiète de l’ampleur de l’événement : “On n’est pas équipés pour recevoir autant de monde. La population est excédée, il va y avoir un drame un jour”, a-t-il déploré à l’AFP.

Le terrain de plus de 130 hectares appartient à l’association religieuse, ce qui n’est pas suffisant pour l’ampleur du rassemblement de cette année : “Le problème, c’est que le terrain a une jauge de 20 000 personnes”, a expliqué le maire. Ainsi, les participants finissent par occuper les terrains qui avoisinent le leur, ce qui met Jean-François Darmois hors de lui. “L’association Vie et Lumière ne sait pas gérer l’afflux de ces pèlerins. […] Ils nous annoncent 18 000-20 000 personnes et puis on se retrouve avec 40 000 personnes sans rien pouvoir faire, c’est là le drame.

Un point critique a été atteint mardi quand un habitant du village a tiré en l’air dans la direction d’un groupe de gens du voyage, qui seraient rentrés sur son terrain sans autorisation pour y faire leurs besoins. L’octogénaire a ensuite été placé en garde à vue et sera jugé en novembre pour “violence avec arme, sans incapacité”.