France

Une sordide affaire de « sextos » entre policiers et magistrats à Montauban

Une affaire peut en cacher une autre. Jeudi, un policier montalbanais de 43 ans a comparu lors d’un procès, dépaysé à Toulouse, notamment pour faux en écriture et harcèlement sur son ex-compagne. L’histoire, incroyable, a débuté en juin 2022 quand l’ex-compagne du prévenu, une avocate du barreau de Montauban, a vu débarquer dans son jardin un douanier dans le plus simple appareil. Ce dernier lui a expliqué qu’elle lui avait donné rendez-vous sur un site de rencontres pour une relation sexuelle. L’enquête a démontré que c’est le policer, aux mœurs libertines, qui aurait « monté » ce sordide rencard en se faisant passer pour l’avocate. Il aurait par ailleurs abusé de sa fonction pour consulter illégalement les fadettes de son ex-compagne et des antécédents judiciaires. Deux ans de prison avec sursis ont été requis contre lui par le parquet ainsi qu’une interdiction d’exercer. Le tribunal doit rendre sa décision le 22 juin.

De possibles suites disciplinaires, voire pénales

Mais l’affaire a un autre versant, tout aussi glauque, dévoilé mercredi par nos confrères du Parisien. En exploitant les données informatiques du policier, les enquêteurs ont également découvert qu’il était l’instigateur d’une boucle WhatsApp dont l’accroche, « Du fion à gogo », laisse peu de doute sur le fond des conversations, particulièrement salés, et sur les photos partagées. Sans compter les assertions racistes. Et le malaise est d’autant plus grand dans l’institution judiciaire montalbanaise que deux magistrats participaient à ce fil.

Franck Rastoul, le procureur général de Toulouse, a confirmé au Parisien qu’une procédure incidente était en cours et que « d’éventuelles mesures disciplinaires » étaient étudiées par la Chancellerie. Des poursuites pénales ne sont pas exclues sur ce deuxième volet de l’affaire.