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Trafic de titre de séjour en France : un chanteur algérien accusé de régulariser des sans-papiers

Un immense réseau de trafic de titres de séjour, de visas, de permis de conduire et d’autres documents administratifs vient d’être démantelé en France.

En effet, le tribunal correctionnel de Bobigny, Seine-Saint-Denis, a ouvert le procès d’un tentaculaire réseau de trafic de documents administratifs. À la tête de ce réseau, le chanteur algérien d’expérience kabyle, Kamel Tighri.

Ainsi, la comparution des prévenus devant le juge a révélé des détails ahurissants. Permis de conduire, titre de séjour, obtention de la nationalité française, rendez-vous, tout s’échange contre de l’argent.

Proposant « ces services » aux sans-papiers algériens, le chanteur Tighri et ses complices, faux avocats et employés des préfectures de Créteil et de Bobigny, disent « faciliter l’obtention des rendez-vous aux gens ayant des difficultés à s’exprimer en français », rapporte le journal Le Parisien.

Or, le quotidien français révèle que ce réseau a fait fortune en profitant de la situation, précaire et délicate, des sans-papiers, principalement de nationalité algérienne.

35 000 € pour l’obtention de la nationalité française, les détails de cette affaire

Avouant, devant le juge, qu’il a reçu « 10 650€ pour le trois dossiers qu’il a traités », un employé de la préfecture de Créteil révèle les premiers détails des agissements de ce réseau. Le chanteur algérien, Kamel Tighri, a quant à lui, plaidé pour son innocence en affirmant qu’il n’avait joué que le rôle de « l’intermédiaire ».

Le journal français Le Parisien a révélé que l’obtention d’un permis de conduire, via ce réseau, coûtait 650€. Une somme qui s’avère plus salée lorsqu’il s’agit de l’obtention d’un rendez-vous sur le site de la préfecture, entre 700 et 1000€, un rendez-vous physique, 8000 €, et l’obtention de la nationalité française, facturée 35 000€.

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Ces montants ont pu être découverts grâce aux appels téléphoniques du chanteur, Kamel Tighri. Ce dernier a affirmé qu’il ne touchait que « 50€ », alors que l’enquête a révélé qu’il disait aux gens, faisant appel à ses services, qu’il était « obligé de bien payer les employés, car la fin de l’année s’approchait ». Un détail hallucinant de cette affaire qui remonte à 2020.

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