France

Toulouse : Un nouvel appel à la grève dans les transports Tisséo pour le 11 mai

Un tram à l’arrêt dès 10 heures, onze lignes de bus sans le moindre trafic et 45 autres très perturbées. Ce mardi, à l’occasion d’une deuxième journée de grève en une semaine chez Tisséo, le réseau des transports publics de Toulouse a tourné au ralenti, même si, cette fois, le métro automatique a été épargné.

Une centaine d’agents de la régie a par ailleurs manifesté sous les fenêtres du Capitole une partie de la matinée. Le conflit social, qui s’est allumé dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), porte sur la « clause de sauvegarde » qui, jusqu’ici permettait d’aligner les salaires sur l’inflation.

Actuellement, la direction propose une augmentation des salaires de 2,8 % et si l’inflation dépasse 5 %, une hausse supplémentaire de 1 %. Et la proposition est jugée insuffisante par les syndicats qui souhaitent la prise en compte de l’intégralité de l’inflation.

Serge Jop, président de Tisséo Voyageurs, souligne que « les salariés de Tisséo ont bénéficié en 2021 (+2,8 %) et en 2022 (+5,92 %) d’une hausse des salaires qui est supérieure à l’inflation » . « Notre proposition est raisonnable, ajoute-t-il, cela équivaut à 11,52 %, voire 12,52 % de hausse sur trois ans. Nous sommes dans une période difficile. Tisséo fait ce qui est possible de faire ».

Menace sur la Coupe du monde de rugby

Les négociations de ce mardi n’ayant rien donné, l’intersyndicale appelle, selon la CGT, à une nouvelle mobilisation après les vacances de Pâques, qui n’épargnerait pas le métro. « Le 11 mai, ce sera comme la semaine dernière, journée morte dans les transports », prévient Stéphane Chapuis, secrétaire général de la CGT chez Tisséo.

« Je ne sais pas si la volonté de la mairie de Toulouse aujourd’hui est de sortir du conflit ou de le faire traîner jusqu’à la Coupe du monde [de rugby] », poursuit le syndicaliste en faisant allusion aux cinq matchs de la compétition prévus dans la Ville rose en septembre et octobre. Pour lui, c’est en tout cas au maire, Jean-Luc Moudenc (centre-droit), « de faire la démarche de montrer qu’il est dans la volonté d’apaiser les esprits ».