France

Start-up : Le nombre de Deeptech françaises créées par an a doublé entre 2018 et 2022

Les « deeptech » attirent les investisseurs. Le nombre de start-up françaises à haut degré d’innovation technologique créées chaque année a doublé depuis le lancement par le gouvernement du Plan Deeptech en 2019, selon un bilan diffusé mardi par Bpifrance.

En 2022, 320 jeunes pousses « deeptech », porteuses d’innovation de rupture, ont été lancées, contre 160 en 2018, juste avant le début du Plan Deeptech, dont l’un des objectifs est d’atteindre le nombre de 500 par an d’ici 2025. Cette multiplication par deux a été portée « par la montée en puissance d’un continuum de financement spécifique pour les start-up deeptech », indique Bpifrance, le bras armé de l’État pour soutenir l’innovation.

Près de 1.800 start-up « deeptech » actives

En 2022, les start-up « deeptech » ont levé 2,6 milliards d’euros de capital, montant multiplié par 2,4 depuis le lancement du Plan, synonyme d’une « dynamique d’investissement favorable ». « La France compte aujourd’hui près de 1.800 start-up « deeptech » actives », précise en outre Bpifrance, et 24 d’entre elles sont présentes en 2023 dans le label « French Tech 120 », qui sélectionne les 120 start-up françaises les plus prometteuses.

Parmi les exemples de pépites « deeptech », Bpifrance cite Exotec (robots d’entrepôts), Owkin (intelligence artificielle appliquée à la recherche médicale) ou encore Ledger (clefs sécurisées pour cryptomonnaies), qui sont toutes trois devenues des licornes – sociétés non cotées et valorisées à plus d’un milliard de dollars. « Le paysage de la filière est profondément transformé, avec une formidable dynamique entrepreneuriale dans les labos et un marché du financement et de l’investissement qui gagne en maturité », indique pour sa part Paul-François Fournier, directeur exécutif innovation de Bpifrance.

Le Plan Deeptech a été lancé par le gouvernement en 2019 avec l’objectif de faire de la France un leader mondial dans le secteur de l’innovation de rupture. L’Etat, Bpifrance et d’autres acteurs publics cherchent à stimuler l’entrepreneuriat, notamment pour que ces jeunes pousses contribuent à la réindustrialisation du pays. En 2022, le secteur de la « deeptech » a ainsi permis la création de 50.000 emplois dans l’Hexagone, d’après Bpifrance.