France

Saint-Malo : Le petit Hadès peut finalement s’appeler comme le dieu grec des enfers

Le petit Hadès va pouvoir conserver son prénom. Né dans la cité corsaire il y a sept mois, le petit breton porte le même nom que le dieu grec de la terre et des enfers, frère de Zeus et de Poséidon. Une similitude qui a posé problème à l’officier d’état civil chargé de valider l’identité de l’enfant. Ce dernier a signalé le dossier au procureur de Saint-Malo, qui a demandé que le prénom soit refusé et retiré de l’état civil. Mais la juge aux affaires familiales a finalement donné raison aux parents dans une décision rendue ce vendredi.

L’affaire était devenue médiatique en mars, après la publication d’un article de nos confrères du Pays Malouin. Kristina et Rodrigo, les parents de l’enfant, y avaient expliqué leur choix de prénommer leur enfant Hadès. « Nous avons choisi ce prénom simplement parce qu’on le trouvait joli. Nous ne l’avons pas appelé Lucifer ou Satan, nous ne sommes pas stupides. On voulait simplement un prénom original, qui sonne bien », avaient expliqué les parents.

Contraire aux intérêts de l’enfant ?

Le parquet de Saint-Malo avait quant à lui estimé que ce prénom inspiré de la mythologie grecque était « contraire aux intérêts de l’enfant ». D’après l’avocat de la famille, le prénom Hadès a été attribué 12 fois en France en 2020. « Aucun parquet n’a demandé la suppression de ce prénom à l’état civil », avait expliqué le conseil à nos confrères.

En France, le choix du prénom de l’enfant est libre mais la justice a un droit de regard. C’est l’officier d’état civil qui peut la saisir pour l’alerter en cas de doute. Des prénoms comme Titeuf ou Nutella ont déjà été interdits. En Bretagne, l’affaire Fañch avait fait couler beaucoup d’encre. Non pas parce que le prénom pouvait porter préjudice à l’enfant mais en raison de la présence du tilde (virgule) sur le n. Les parents avaient finalement obtenu gain de cause après un marathon judiciaire.