France

Réforme des retraites à Marseille : La CGT énergie débranche « La Provence », la préfecture et la RTM

La conférence de presse tenue lundi par les différentes sections CGT des Bouches-du-Rhône annonçait la couleur. « Si le gouvernement s’entête, il n’y aurait aucune limite dans le secteur de l’énergie », prévenait Renaud Henri Renaud Henry, de la CGT « mines énergies », prête à « durcir le mouvement » d’opposition à la réforme des retraites.

Les agents syndiqués d’Enedis ont joint le geste à la parole mardi et coupé le courant de différents bâtiments de Marseille. Une opération ironiquement baptisée « sobriété énergétique » revendiquée par le syndicat. L’alimentation électrique de l’imprimerie du quotidien La Provence a été ainsi coupée de longues heures et les éditions Alpes et Vaucluse n’ont en conséquence pu être imprimées.

Dans son éditorial de ce mercredi, Aurélien Viers, le nouveau directeur des rédactions du journal racheté par Rodolphe Saadé, patron de la CMA-CGM, a dénoncé un acte de « censure » et de « sabotage » mené par des nostalgiques de « l’Union soviétique stalinienne ». Selon le patron du journal qui a pris son poste lundi, Enedis a déjà porté plainte pendant que le quotidien provençal « se réserve le droit de le faire ».

La Provence n’a pas été la seule institution à être la seule cible des grévistes. Ceux-ci ont également revendiqué les coupures de l’alimentation électrique de la préfecture et du dépôt de la RTM, opérateur des transports en commun de Marseille. La Bonne-Mère et la patinoire ont aussi été plongées dans le noir, selon le syndicat.