France

Rachida Dati veut déposer plainte contre Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo

La leadeuse du groupe LR au Conseil de Paris Rachida Dati va déposer plainte contre le premier adjoint d’Anne Hidalgo, selon un courrier que s’est procuré 20 Minutes, confirmant une information du journal Libération. Dans un courrier que l’ancienne ministre a adressé à Anne Hidalgo, l’élue qui mène le groupe Changer Paris envisage de déposer plainte pour « outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique » et « atteinte à la présomption d’innocence » contre Emmanuel Grégoire, à la suite de propos tenus en plein Conseil de Paris, le 16 mars dernier.

Lors de cette séance (que l’on peut visionner à cette adresse, à partir de 5’36 minutes) Emmanuel Grégoire avait répondu au porte-parole du groupe Changer Paris, Aurélien Véron, qui soulignait le manque « d’exemplarité » selon lui, de la maire, qui avait refusé de transmettre ses notes de frais à un journaliste néerlandais, avant que la justice ne lui enjoigne de le faire.

Soupçonnée d’avoir touché 900.000 euros

« A mon tour de vous interroger sur cette exigence de transparence et de propreté. (…) Nous attendons aussi d’en savoir plus sur la mise en examen, pour corruption et trafic d’influence passive par personne investie d’un mandat électif public, au sein d’une organisation internationale ! C’est-à-dire au Parlement européen, de recel d’abus de confiance, prononcé le 21 juillet 2021 », a lancé le Premier adjoint.

L’actuelle maire du 7e arrondissement de Paris est soupçonnée d’avoir touché 900.000 euros d’honoraires en tant qu’avocate entre 2010 et 2012 alors qu’elle était à l’époque aussi députée européenne, dans l’enquête sur des contrats noués avec RNBV, filiale néerlandaise de Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG. La justice cherche à savoir si ses revenus correspondent à des activités précises ou s’il s’agissait d’un emploi de complaisance ayant pu masquer un lobbying au Parlement européen, interdit pour les eurodéputés.

Le courrier de Rachida Dati à la maire de Paris vise à s’assurer la protection fonctionnelle, en clair, de lui payer ses frais d’avocats pour attaquer Emmanuel Grégoire. Contacté par 20 Minutes, le service presse du groupe LR fait savoir que la maire du 7e arrondissement ne souhaite pas répondre à ce sujet.