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PSG : Anne Hidalgo attaque frontalement le Qatar et ses « paquets de millions » sur le dossier du Parc des Princes

Pour reprendre une expression chère à la sphère footballistique, Anne Hidalgo n’a pas fait le voyage pour rien ce jeudi matin dans les studios de RFI. Interrogée par la radio sur le dossier de la vente du Stade de France, et par ricochet sur celle du Parc des Princes puisque le PSG songe à déménager à Saint-Denis, la maire de Paris a tout d’abord réaffirmé sa position de fermeté.

« Le Parc des Princes n’est pas à vendre, a-t-elle déclaré, comme elle l’avait déjà fait en janvier. On en avait émis l’idée mais il fallait qu’il y ait respect des règles. A l’issue du processus, quand le club a proposé 38 millions d’euros, le mot « ridicule » est celui qui convient. » La Ville de Paris valorise le stade à 350 millions d’euros.

Au-delà de ça, la candidate à la dernière élection présidentielle a semble-t-il atteint un point de non-retour dans son irritation vis-à-vis du propriétaire qatarien du PSG. Les relations avec Nasser Al-Khelaïfi, autrefois très bonnes, se sont détériorées depuis la Coupe du monde, pour laquelle Hidalgo avait refusé d’installer des écrans géants ou d’ouvrir une fan zone. Elles sont désormais glaciales avec ce nouveau dossier. Sur RFI, l’édile n’a pas mâché ses mots.

« Arrêtons de discuter. Nous sommes dans un Etat de droit. Chez nous, les stades ne poussent pas comme des champignons. Vous n’arrivez pas avec vos paquets de millions et devenez acquéreur de n’importe quel bien pour n’importe quelle condition », a-t-elle ainsi lâché.

La socialiste ne croit pas au déménagement du PSG.  « Je pense qu’ils ne partiront pas. C’est très compliqué de céder un stade même si le président de la République a ouvert cette possibilité, a-t-elle fait remarquer. On est encore très loin du bout du processus dans lequel le club s’est engagé. Il y a peut-être un peu de bluff ou l’incompréhension de ce que sont nos règles démocratiques. »