France

JO de Paris 2024 : La Seine à contrecourant et les pavés des Champs-Elysées au menu du triathlon

Des boucles dans la Seine avec retour à contrecourant, montée et descente des pavés des Champs-Elysées à vélo comme à pied : ce jeudi, Paris 2024 a levé le voile sur les parcours de triathlon des Jeux olympiques et paralympiques dans la capitale française.

Les tracés, entre les monuments de la Ville Lumière, rive droite comme rive gauche, cochent « trois grands objectifs », a listé le président du comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), Tony Estanguet. À savoir « dimension spectaculaire », « exigence (physique) et « héritage » avec la réouverture de la Seine à la baignade annoncée en 2025.

« Le début de la reconquête de la Seine »

Les parcours diffèrent légèrement, entre l’épreuve olympique individuelle, le relais et la compétition paralympique mais les fondamentaux restent les mêmes avec des déambulations devant le Grand Palais, l’Assemblée nationale ou encore le musée d’Orsay.

« Ces parcours sont un condensé de ce que sont les Jeux de Paris : innovant, iconique, patrimonial », a renchéri l’adjoint à la maire de Paris chargé des Jeux olympiques et paralympiques, Pierre Rabadan. « C’est un événement marquant, le début de la reconquête de la Seine. »

Le fleuve est interdit à la baignade depuis 1923. Est prévue l’ouverture d’une vingtaine de zones de baignade en Ile-de-France dans les années qui suivront les Jeux et dès l’été 2025 dans la capitale.

Des difficultés qui pourraient creuser les écarts

« On aura fait en sept ans ce qu’il aurait fallu trente ou quarante ans à faire, hors organisation des Jeux olympiques et paralympiques », s’est félicité encore Pierre Rabadan.

L’épreuve individuelle olympique (1.500 m de natation, 40 km de cyclisme et 10 km de course à pied) propose deux boucles dans la Seine de 910 mètres et 590 mètres entre les ponts Alexandre III et celui des Invalides. Ainsi que 32 marches à avaler du ponton vers la chaussée du pont où les triathlètes doivent enfourcher leur vélo.

« Tant le courant dans la Seine que les pavés à vélo vont permettre aux plus forts mais aussi aux plus malins d’aller gagner la course », a analysé le champion du monde en titre français Léo Bergère en visioconférence. « Il ne faudra pas seulement appuyer le plus fort possible sur les pédales mais utiliser son cerveau. Celui qui gagnera sera celui ayant pris en compte toutes ces particularités du parcours pour en éviter les pièges. »

Une épreuve test est programmée du 17 au 20 août sur les parcours présentés jeudi. Deux semaines après celle de la nage libre, les 5 et 6 août.