France

Paris : Plus d’un milliard d’euros supplémentaires investis dans la capitale, promet Anne Hidalgo

C’est une promesse qui ne convainc pas les adjoints écologiques de la maire de Paris. Anne Hidalgo a assuré lundi que la hausse de 52 % de la taxe foncière dans la capitale permettra à la mairie d’investir 1,2 milliard d’euros supplémentaires d’ici la fin de son mandat en 2026. C’est une « augmentation de 400 millions de plus par année par rapport aux rythmes sur lesquels nous nous étions engagés », a affirmé l’élue socialiste qui érige « l’accélération de la révolution écologique » en principale priorité.

Parmi ses objectifs à l’horizon 2050, la mairie se fixe ainsi celui de 20 % des toits équipés de panneaux photovoltaïques. « Nous continuerons à donner plus de place à la nature en doublant le nombre d’arbres plantés », affirme aussi Anne Hidalgo. Piscines, crèches, espaces verts, pistes cyclables : « le détail de ces investissements sera décliné à l’occasion du budget supplémentaire » en juillet, a indiqué le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire. Avec l’objectif de 40 % de logements sociaux et abordables à l’horizon, « l’effort en matière de logement sera historique », s’est réjoui l’adjoint (PCF) au logement Ian Brossat.

Selon l’adjoint à la construction Jacques Baudrier, autre élu communiste, l’enveloppe supplémentaire va permettre le doublement, de 200 à 400 millions par an, du budget dédié à l’acquisition du bâti existant pour le convertir en logements sociaux ou « abordables ».

Boycott des écologistes

Critiqué par l’opposition de droite sur la gestion de la dette, qui doit s’établir à 7,9 milliards d’euros fin 2023, l’adjoint (PS) aux finances Paul Simondon souligne que « l’autofinancement atteint 85 % de notre capacité d’investissement » et que la trajectoire de désendettement passe désormais « sous les dix ans ».

Pas de quoi convaincre les élus écologistes, dont certains sont adjoints d’Anne Hidalgo, qui ont boycotté ce point-presse « car les premiers éléments ne donnaient aucune garantie », a expliqué à l’AFP l’élu EELV Jérôme Gleizes. « A ce stade, nous ne connaissons que 2,59 milliards d’investissement sur les 10,6 » prévus au total d’ici la fin du mandat, « et ces 2,59 milliards sont flous », ajoute Jérôme Gleizes dont le groupe réclame depuis plusieurs mois un plan d’investissement de la mandature (PIM).