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OL : Prison ferme pour deux supporteurs lyonnais après des violences contre Strasbourg

Deux supporteurs de l’Olympique lyonnais ont été condamnés à quatre et six mois de prison ferme pour des violences commises à l’encontre des forces de l’ordre mi-janvier, à l’issue d’un match de Ligue 1 perdu à domicile contre Strasbourg. Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné lundi un étudiant de 22 ans à 10 mois d’emprisonnement, dont quatre mois avec sursis. Soupçonné du passage à tabac d’un CRS, il a reconnu à l’audience du 13 mars lui avoir porté un coup, ont rapporté à l’AFP le parquet et Me Hervé Banbanaste, défenseur d’un des prévenus.

Un deuxième jeune a été condamné à huit mois d’emprisonnement, dont quatre avec sursis, et deux autres à huit mois de prison avec sursis. Les peines fermes seront effectuées sous bracelet électronique. Les quatre hommes ont par ailleurs été condamnés à 1.500 euros d’amende chacun, ainsi qu’à deux ans d’interdiction de stade avec obligation de pointer dans un service de police pendant les matchs féminin et masculin de l’Olympique Lyonnais.

« Il y a une volonté des parquets de répondre aux violences dans les stades par la tolérance zéro », a commenté Me Banbanaste, estimant que ces condamnations étaient « proportionnées et conformes à la jurisprudence ».

Un après-match qui tourne à l’affrontement avec la police

Le 14 janvier, une trentaine de minutes après la fin d’un match houleux conclu par une défaite de l’OL (2-1) sous les sifflets des ultras, « plusieurs dizaines » de supporteurs, la plupart le visage dissimulé, se sont introduits dans un couloir du stade, selon le parquet de Lyon. Stoppés par les forces de l’ordre, ils ont alors lancé « de nombreux objets » dans leur direction, et certains ont « porté des coups aux policiers ». L’affrontement a duré plusieurs minutes.

Les incidents ont fait treize blessés parmi les fonctionnaires de police. Un CRS, qui avait chuté après un coup au visage, a été « frappé à terre par plusieurs personnes ». Au total 22 personnes avaient été arrêtées après une enquête de flagrance. Quatre avaient été mises hors de cause, douze identifiées comme présentes lors des incidents mais sans qu’il puisse leur être imputé d’acte de violence.

Parmi les six prévenus placés sous contrôle judiciaire le 3 février, deux autres jeunes avaient choisi une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et ont été condamnés à cinq mois de prison avec sursis et à une interdiction de stade avec pointage les soirs de match.