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Mondiaux de judo : Clarisse Agbégnénou championne du monde, moins d’un an après la naissance de sa fille

La mission est plus qu’accomplie : « Mon objectif est de revenir avec une médaille », confiait Clarisse Agbégnénou à 20 Minutes avant de disputer les championnats du monde de judo à Doha, au Qatar, ce mercredi dans la catégorie des -63 kg. La Française de 30 ans a remporté l’or, en dominant par ippon en finale la Slovène Andreja Leski. C’est son sixième sacre mondial, le premier depuis la naissance de sa fille Athéna, il y a moins d’un an, le 15 juin 2022.

Double championne olympique à Tokyo en 2021, Agbégnénou enrichit encore son palmarès, le plus beau du judo féminin tricolore, et confirme son retour au plus haut niveau avant son objectif ultime : les Jeux 2024 à Paris. « Je ne pouvais pas rêver mieux, je savais que le chemin allait être très, très dur, a-t-elle réagi sur la chaîne L’Equipe. Après bientôt 11 mois, depuis l’accouchement, je suis revenue, je sais qu’il me manque des choses à travailler avant les Jeux. En attendant, je rapporte mon sixième titre mondial. Je suis fière, fière de ma fille, fière des gens qui m’entourent. »

« C’était le titre le plus difficile, j’ai beaucoup travaillé pour y arriver, a-t-elle poursuivi, en dédiant ce sacre à deux amis « très malades ». J’ai beaucoup pleuré aussi. Je disais à ma fille que j’allais lui ramener la médaille. Chose promise, chose due. »

Une reprise agitée

Sa reprise post-maternité avait été agitée, avec une blessure au genou lors de sa première compétition avec son club du Red Star de Champigny fin novembre, puis surtout une bisbille avec la Fédération française de judo. En février, pour son retour en équipe de France lors du Grand Slam de Tel-Aviv, Agbégnénou avait été privée de son entraîneur référent en Bleu, Ludovic Delacotte.

Elle avait choisi de combattre avec un kimono de son sponsor personnel et non pas avec celui de la « Fédé », qui l’avait donc sanctionnée. Elle avait alors été battue en quart de finale puis en repêchage.

Cet épisode est désormais derrière elle, et Agbégnénou peut désormais préparer sereinement les JO à domicile. Avec Athéna toujours à ses côtés, bien entendu.