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MoGo 2 Pro de XGIMI : Un petit projecteur familial de qualité très correcte malgré ses limites

Comme beaucoup, vous rêvez d’un téléviseur aux images XXL. Problème, votre budget ne vous permet pas ce type de fantaisie. Alternative, un petit projecteur qui vous offrira, comme avec le nouveau MoGo 2 Pro de XGIMI, la possibilité de visionner vos programmes en grand, voire en très grand, pour quelques centaines d’euros. 20 Minutes a pu tester ce nouveau projecteur plein de ressources, lancé le 25 avril.

Mais où est Netflix ?

C’est un projecteur « pour les gens qui n’ont jamais eu de projecteur » nous confie-t-on chez XGIMI. Depuis 2013, la firme chinoise s’est fait un nom dans l’univers des picoprojecteurs, ces petites « boîtes à images » qui ne prennent pas plus de place sur une table qu’une enceinte Bluetooth, et qui peuvent projeter, en grand, sur un mur blanc. Le MoGo 2 Pro ressemble d’ailleurs, par sa forme et sa finition, à une enceinte Sonos One…

Le projecteur MoGo 2 Pro de XGIMI peut trouver sa place dans n'importe quelle pièce de la maison.
Le projecteur MoGo 2 Pro de XGIMI peut trouver sa place dans n’importe quelle pièce de la maison. – XGIMI

Ne pesant que 1,1 kg et mesurant 16,1 x 11,9 x 10,8 cm, l’appareil est un projecteur DLP (pour Digital Light Processing, une technologie d’affichage développée par Texas Instrument). Il tourne sous Android TV (version 11). L’avantage est ici de disposer d’une plateforme simple, accessible et personnalisable grâce au Google Play Store.

Constat, cependant : parmi les applications proposées, il en est une (et non des moindres) qui est aux abonnés absents : Netflix ! XGIMI n’est pas en cause. C’est la célèbre plateforme de streaming vidéo qui, depuis des années, refuse toujours ses grâces à certains types d’appareils et constructeurs. Une astuce existe cependant pour l’installer sur le MoGo 2 Pro, en passant par Desktop Launcher, une appli que l’on trouve sur le PlayStore. Mais Netflix ne sera qu’en basse définition… Bien dommage d’en arriver là.

400 lumens, 16 watts

Full HD, le MoGo 2 Pro propose une luminosité de 400 lumens. C’est un progrès notable par rapport à celle de 300 lumens du MoGo Pro lancé il y a plus de deux ans. Mais elle reste insuffisante pour pouvoir utiliser l’appareil dans une pièce à la lumière du jour (où 2.000 lumens au moins seraient nécessaires). Surtout si l’on veut projeter en grand : plus on reculera le projo de son écran, plus l’image verra sa qualité dégradée. Cette dernière reste cependant de très bonne facture jusqu’à 3 mètres de diagonale. Pas mal, quand même ! Mais seulement si l’on tire les rideaux. Ce n’est que dans ces conditions que le projecteur livrera une image lumineuse, contrastée, et bien définie. Du coup, il ne faut pas trop espérer l’utiliser en extérieur, sur une terrasse pour une soirée ciné d’été…

Le son est pour sa part assez agréable. Intégrant deux enceintes stéréo sur les côtés (2 x 8 watts), l’appareil associe également un diaphragme à l’arrière pour étoffer ses graves. C’est plutôt réussi pour un produit d’un aussi petit gabarit.

Quant à la télécommande fournie, elle s’avère simple et ergonomique. Devant projeter dans le noir, on l’aurait cependant préférée rétroéclairée.

Les yeux des enfants protégés

Appréciable : outre la mise au point automatique, le projecteur MoGo 2 Pro intègre également une correction de trapèze dynamique. Comme sur d’autres projecteurs, il est ainsi possible de projeter une image aux angles parfaitement droits, en posant l’appareil de façon désaxée par rapport à son écran. Ici, en plus, le projecteur adaptera seul son trapèze si on venait à le bouger. Cela peut s’avérer très pratique lorsque l’on commence une série au salon et qu’on la finit dans la chambre : il n’y a rien à faire, l’image est toujours dans un format impeccable.

Petit plus non négligeable si l’on a des enfants : au moindre obstacle détecté, le projecteur interrompt instantanément sa diffusion. But : éventuellement protéger la vue d’un bambin qui regarderait l’objectif. Ce même détecteur d’obstacle adaptera également sa projection si, par exemple, un cadre, ou un angle de porte, venait à entrer dans son champ de projection : le MoGo 2 Pro décalera automatiquement sa projection à côté, préservant toujours une image pleine, bien cadrée et de qualité.

Sans batterie pour durer plus longtemps

Autre différence significative, enfin, avec son prédécesseur : le MoGo 2 Pro n’intègre pas de batterie. Aïe ? On peut y voir un avantage… et un inconvénient. L’avantage réside dans le fait que l’appareil ne verra pas sa durée de vie entamée par celle de sa batterie qui sera forcément déclinante à force de recharges, au fur et à mesure des usages. Certes, sa lampe LED est annoncée avec 25.000 heures de longévité (l’équivalent, quand même, de 12.500 longs-métrages), mais le MoGo 2 Pro ne subira pas de la même façon les outrages du temps. D’autant qu’il est possible de greffer à sa prise USB-C une powerbank (75 W requis). L’inconvénient est, évidemment, son manque de mobilité relative si l’on ne dispose pas de cette batterie annexe.

L'absence de batterie intégrée sur le XGIMI MoGo 2 Pro peut être compensée par l'ajout d'une powerbank.
L’absence de batterie intégrée sur le XGIMI MoGo 2 Pro peut être compensée par l’ajout d’une powerbank. – XGIMI

Cet abandon de batterie permet en outre à XGIMI la possibilité de proposer un projecteur à prix constant face à son aîné, tout en le rendant plus performant. Vendu 599 euros (avec une réduction de 50 euros durant sa phase de précommande sur le site du constructeur), le MoGo 2 Pro est un appareil flexible, facile à vivre, que l’on peut vraiment recommander dans le cadre d’un usage familial. Pour une utilisation plus cinéphilique, il faudra sans doute viser plus haut, comme avec le projecteur nomade Halo + (900 lumens, Full HD, avec batterie, et vendu 849 euros) ou l’Horizon (2.000 lumens, Full HD, vendu 999 euros).