France

Mariage pour tous : Eric Zemmour et François-Xavier Bellamy ne regrettent pas leur opposition au texte

Ils n’ont pas changé d’avis. Opposés au mariage pour tous voté il y a dix ans, le président de Reconquête ! Eric Zemmour comme l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy ont dit dimanche ne rien regretter. Les deux hommes politiques s’inquiètent par ailleurs d’un glissement vers la légalisation de la gestation pour autrui (GPA).

« Ce qui était en jeu, c’était un modèle de société »

« Quand je relis ce que j’ai pu écrire ou dire à cette occasion-là, je constate que tout ce que nous disions avec ceux qui s’opposaient » au mariage pour tous « s’est réalisé », a affirmé sur Radio J Bellamy.  « Ce qui était en jeu, c’était un modèle de société qui incluait l’extension de la PMA (…) et la gestation pour autrui », a-t-il soutenu, assurant que « ce que nous dénoncions a fini par advenir ».

Si la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes est effectivement autorisée en France depuis fin septembre 2021, ce n’est pas le cas de la gestation pour autrui (GPA).

Pour le vice-président des LR, son opposition au mariage homosexuel revenait en réalité à « un choix global ». « Je ne considère pas comme un progrès la gestation pour autrui », « et je ne voudrais pas m’excuser de ça », a-t-il ajouté, exprimant sa rancune envers « ceux qui ont hystérisé ce débat ».

Pas d’abrogation de la loi

Interrogé sur BFMTV, le président de Reconquête ! Eric Zemmour a tenu la même ligne, ne souscrivant pas à « l’accumulation des mea culpa » récents, notamment des ministres Gérald Darmanin et Christophe Béchu, qui ont regretté leur combat contre le mariage pour tous. « J’étais hostile à ce mariage pour tous parce que (…) je savais que ce mariage était une étape (…) dans un projet beaucoup plus long », a-t-il développé.

« En vérité, après le mariage (…) il était prévu qu’il y ait ensuite la PMA pour les femmes seules et les couples de lesbiennes et la GPA pour les hommes homosexuels. Eh bien on y est presque », a-t-il assuré.

Se défendant d’être « homophobe » – « je n’en ai cure, chacun fait ce qu’il veut », Zemmour a estimé que la légalisation du mariage pour tous avait « donné l’impression à des gens que tout foutait le camp » et que se jouait une « rupture civilisationnelle ». En cas d’accession au pouvoir, ni Bellamy ni Zemmour n’abrogeraient pour autant la loi.