Belgique

Alexia Bertrand : « J’espère me présenter sur une liste commune MR-Open VLD en 2024 »

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En coulisse, certains vous voient tête de liste en Brabant flamand en 2024. Ce sera le cas ?

Non, je me présenterai à Bruxelles, ça, je peux vous l’assurer. Je pars encore sur l’hypothèse d’une liste fédérale commune entre le MR et l’Open VLD. Ce serait un gain pour tout le monde et cela va dans le sens des liens renforcés entre les deux partis.

Le MR a trois députés fédéraux issus de Bruxelles. L’Open VLD, aucun. On vous accorderait l’une des trois premières places sur cette liste ?

On n’en est pas à discuter des places. Il faut d’abord valider le principe de la liste commune. Je suis demandeuse. On verra ce que le MR souhaite faire, mais j’espère qu’on pourra être fixé assez vite.

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« J’espère qu’on pourra travailler avec moins de partis dans le prochain gouvernement. »

Avant de quitter le MR pour Les Engagés, l’ancien ministre wallon Jean-Luc Crucke vous avait contactée, a priori dans l’espoir de vous convaincre de rejoindre un rassemblement des forces centristes. Que vous avait-il dit ?

Jean-Luc Crucke et moi étions de ceux au MR qui militaient pour qu’on accorde plus d’attention à la transition climatique. Il avait demandé à me voir. On s’est vus en juillet 2022. Il a partagé avec moi ses réflexions sur le paysage politique. Puis, en août, j’ai annoncé dans La Libre ma candidature à la ministre-Présidence pour la Région bruxelloise. Et j’étais fort concentrée là-dessus, jusqu’au 18 novembre (et sa nomination dans le gouvernement, NdlR). Cela dit, j’ai été surprise par le passage de Jean-Luc Crucke chez Les Engagés. Je ne m’y attendais pas. C’est une perte pour le MR.

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Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) s’est dit candidat à sa propre succession après les élections de 2024. Le président du PS, Paul Magnette, lorgne aussi le poste. Vous ne seriez pas candidate Première ministre aussi, par hasard ?

(Rires). Je souhaite de tout cœur qu’Alexander De Croo réalise un second mandat. Je me demande si les citoyens réalisent la chance qu’on a d’avoir un Premier ministre comme le nôtre. J’ai beaucoup lu sur les montées des populismes, sur les leaders sages et les leaders forts. La façon dont il arrive à forger avec respect des compromis entre les sept partenaires du gouvernement, c’est quelque chose qui a une valeur énorme. On peut être fier de la stabilité qu’il amène à notre pays dans une période difficile. Depuis que je suis arrivée dans le gouvernement, on a voté le budget, on a eu un accord interprofessionnel, un accord de principe avec Engie (sur le nucléaire, NdlR), un accord sur l’asile, une réforme des accises sur l’énergie… C’est Alexander De Croo qui porte tous ces dossiers à bout de bras.

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Sa méthode de travail a pourtant été critiquée.

Pour avoir connu (en tant que “cabinettarde”, NdlR) le gouvernement Di Rupo à six partis ; le gouvernement Michel à quatre, puis à trois ; et maintenant sept, je peux vous dire que le processus de décision prend plus de temps aujourd’hui. Il faut en tenir compte. Le Premier ministre doit parfois pousser les choses.

Il faudrait moins de partis dans le prochain exécutif ?

Ce sera le choix de l’électeur. Mais j’espère qu’on pourra travailler avec moins de partis parce que plus vous avez de partis, plus c’est compliqué. Et j’espère une reconnaissance du leadership d’Alexander De Croo.

De quels partis vous vous passeriez bien ?

(Rires) Joker. Il y a parfois des tensions dues aux demandes des familles politiques, mais les relations entre les ministres sont bonnes. On travaille pour le moment dans une majorité Vivaldi. On peut travailler avec tout le monde. Ce que je demande, c’est la majorité la plus solide.