France

Loiret : Un ancien dentiste jugé pour viols et agressions sexuelles lors de séances d’acupuncture

Trois viols et 23 agressions sexuelles lors de séances d’acupuncture : ce sont les faits reprochés à un ancien dentiste, qui sera jugé à Orléans à partir de lundi devant la cour d’assises du Loiret.

Le procès, prévu sur dix jours d’audience, aura une dimension hors normes : face au praticien, 23 victimes présumées, dont certaines mineures au moment des faits, prendront place sur le banc des parties civiles.

Des massages

Le sexagénaire est accusé d’avoir profité de séances d’acupuncture, utilisées notamment comme méthode alternative pour apaiser des patientes particulièrement stressées par les soins dentaires, pour commettre les agressions.

Lors de séances au sein de son cabinet de Chalette-sur-Loing (Loiret), près de Montargis, le Dr Stéphane Schoener pratiquait aussi des massages sur les victimes, dont la vulnérabilité a été retenue par l’instruction. Ces massages corporels auraient parfois dégénéré en pénétration digitale.

En détention provisoire

Lors de l’enquête, une perquisition du cabinet a permis à la police de découvrir des images à caractère sexuel sur l’ordinateur de l’accusé : à l’aide d’une caméra espion, le dentiste prenait des photos sans en avertir ses patientes. Lors de la procédure, des plaignantes s’étaient reconnues sur des images volées.

En détention provisoire depuis 2019 après avoir exercé une trentaine d’années dans l’agglomération de Montargis, en libéral et à l’hôpital, l’homme est poursuivi pour viol sur mineur par personne ayant autorité, agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, agression sexuelle avec torture ou acte de barbarie, agression sexuelle et viol par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction.

Il est en outre poursuivi pour atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel.

Il conteste les accusations d’agressions sexuelles et de viols

Face aux enquêteurs, l’ancien dentiste a reconnu avoir enregistré les séances sans le consentement des victimes. Il n’a pas non plus nié avoir pratiqué des massages sur les victimes. Il a en revanche contesté les accusations d’agressions sexuelles et de viols.

Contactés par l’AFP, les avocats de la défense et des parties civiles n’ont pas souhaité s’exprimer avant l’audience.