France

La Banque de France relève sa prévision de croissance à 0,2 % au premier trimestre

La Banque de France a indiqué mardi avoir légèrement relevé sa prévision de croissance pour le premier trimestre en France, à 0,2 %, grâce au dynamisme de l’industrie et des services en début d’année. La banque centrale anticipait jusqu’à présent une croissance de 0,1 % du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, par rapport aux trois mois précédents.

« L’activité a été plutôt résiliente sur ce premier trimestre », a commenté Hélène Tanguy, directrice des enquêtes de conjoncture de la Banque de France, lors d’une conférence de presse.

« Dynamisme » pour l’industrie

Cette révision à la hausse est attribuée par la banque centrale au « dynamisme de l’activité dans l’industrie et les services marchands sur les deux premiers mois de l’année ». Janvier et février « sont des mois de bonne activité », a souligné Guy Levy-Rueff, directeur de la conjoncture et des prévisions macroéconomiques de la Banque de France.

En témoigne, a-t-il noté lors du point presse, la « nette hausse » des indices de production dans les services pour janvier et de production industrielle pour février, publiés par l’Insee.

Optimisme

La banque centrale avait déjà fait état en mars d’un regain d’optimisme pour l’économie française en 2023, doublant là aussi sa prévision de croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) à 0,6 %. Elle avait mis en exergue une inflation (en particulier énergétique) qui serait moins forte qu’attendu sur l’année, ainsi qu’une croissance « plus élevée de la demande mondiale ».

En mars, l’activité a progressé dans l’industrie (en particulier les produits informatiques, l’automobile ou l’aéronautique), les services marchands (notamment les services aux entreprises) et le bâtiment (grâce au second œuvre), selon les chefs d’environ 8.500 entreprises sondés par la Banque de France entre le 29 mars et le 5 avril.

Incertitude pour avril

Mais dans son ensemble, en tenant compte de secteurs non couverts par l’enquête, comme le raffinage, la production d’électricité, la gestion des déchets ou les services de transports, elle se replierait, affectée notamment par les grèves contre le projet gouvernemental de réforme des retraites.

Pour avril, l’incertitude reste forte. Les entreprises anticipent une nouvelle progression de l’activité dans l’industrie et les services, mais un repli dans le bâtiment.