France

Incendie mortel à Vaulx-en-Velin : Les sinistrés déplorent leur « abandon »

Les familles ayant perdu leur logement dans l’incendie de leur immeuble fin 2022 à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, ont appelé mardi autorités et assureurs à leur fournir un soutien financier d’urgence ainsi que des logements définitifs.

Dans la nuit du 15 au 16 décembre, un incendie déclaré dans une copropriété d’un quartier populaire s’était propagé dans les sept étages à partir du rez-de-chaussée, faisant 10 morts, dont quatre enfants. La plupart des sinistrés, soit 27 familles, avaient d’abord été relogés dans l’urgence dans l’internat d’un lycée, avant d’être placés dans des logements provisoires.

« Onze familles en attente de logements définitifs »

« Quatre mois après, 11 familles sont toujours en situation d’abandon et restent en attente de logements définitifs », a dénoncé devant la presse Laetitia Berriguiga, présidente de l’Association des victimes de l’incendie des Barques, nom de la rue de l’immeuble incendié. Parmi celles-ci, sept familles – dont certaines avec cinq ou six enfants à charge – demeurent placées dans des logements temporaires, et quatre, en situation irrégulière ou précaire, restent hébergées à l’hôtel par la mairie, a expliqué Laetitia Berriguiga, regrettant n’avoir pas reçu de proposition adaptée de la métropole de Lyon ou de la préfecture pour ces personnes.

Contactée par l’AFP, la métropole de Lyon a indiqué avoir « fait des propositions à toutes les familles », évoquant un « dossier prioritaire ». Mais, l’association a répondu que des logements avaient dû être refusés car « pas sécurisés », « hors secteurs demandés », ou « trop petits ».

Aucune aide financière

De son côté, la préfecture a souligné qu’ « une cellule de relogement mobilisant les services de l’Etat, de la Métropole et de la Ville se réunit toutes les semaines pour faire un point » sur la situation de chaque ménage en vue de son relogement.

Par ailleurs, souligne l’avocat du collectif Yves Hartemann, « aucune aide financière ne leur a été apportée par les pouvoirs publics ou les assurances ». Ce qui contraste avec la situation des sinistrés de l’effondrement de la rue Tivoli à Marseille pour lesquels, selon lui, « les assureurs se sont mobilisés aux côtés de la préfecture et de la mairie » pour leur fournir avances financières d’urgence et prise en charge des frais de relogement.

« Les victimes de Vaulx-en-Velin ne sont-elles pas suffisamment estimables pour bénéficier d’un traitement identique ? », s’interroge Yves Hartemann. Quatre mois après, les causes du sinistre n’ont toujours pas été établies et l’enquête est toujours en cours, selon le parquet de Lyon.