France

Calvados : Elisabeth Borne en visite surprise pour parler retraites

La Première ministre Elisabeth Borne s’est rendue samedi pour un déplacement surprise dans le Calvados où elle échangera sur son projet très contesté de réforme des retraites avec des acteurs locaux à Vire. Cette visite a lieu quelques jours avant une deuxième journée de grèves et de manifestations, mardi, contre le projet du gouvernement. Une première journée le 19 janvier avait réuni dans la rue entre 1 et 2 millions de personnes.

La réforme des retraites, qui prévoit un report de l’âge de départ de 62 à 64 ans et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation, entame son examen au Parlement lundi. Il est contesté par l’ensemble des organisations syndicales, l’essentiel des oppositions et une large majorité de l’opinion.

Un projet « porteur de progrès social pour le pays »

La cheffe du gouvernement s’est d’abord rendue en fin de matinée, sans presse, aux vœux du maire de la petite commune de Saint Rémy, Serge Ladan, selon son entourage. L’insoumis Noé Gauchard avait, aux législatives de juin, obtenu dans cette commune près de 61 % des voix, contre 39 % pour Borne.

Elle participait à midi aux vœux de son député suppléant, Freddy Sertin (Renaissance), dans sa nouvelle permanence à Vire, a constaté l’AFP. Borne a été élue députée dans la 6e circonscription avec 52,5 % des voix, contre 47,5 % pour Gauchard. Puis en début d’après-midi, à la mairie de Vire, la Première ministre parlera retraites avec des acteurs locaux et des habitants, lors d’une rencontre organisée par Sertin.

Plutôt discrète depuis la présentation de cette réforme le 10 janvier, la Première ministre a déjà participé par surprise, la veille de la première journée de mobilisation, à une réunion publique à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Elle y avait défendu un projet « porteur de progrès social pour le pays ». La communication du gouvernement sur cette réforme a connu récemment quelques couacs, notamment quand le ministre des Relations avec le parlement Franck Riester a admis que les femmes étaient « un peu pénalisées » par la mesure d’âge.