France

Horizons : Selon Edouard Philippe, le débat public sur certains « grands sujets » est « à désespérer »

Considérant que le débat public n’est pas à la hauteur sur certains « grands sujets », Edouard Philippe a de nouveau déroulé mardi ses conseils et ses idées. A Toulouse, lors d’une réunion publique de son parti Horizons, l’ancien Premier ministre a notamment jugé nécessaire de doter la France d’une « vision stratégique ». Il a également défendu encore une fois la formation de coalitions lorsque aucun bloc politique n’a une majorité suffisante au Parlement.

« En matière d’école, de santé, de révolution technologique, de recherche, de sécurité, de défense, dans tous les domaines, nous devons avoir une vision stratégique », a-t-il déclaré. Il faut « définir un projet collectif qui permet d’entraîner les Français (…) de se dire, dans dix ans, on doit arriver à tels objectifs », a poursuivi l’ancien Premier ministre, précisant : « J’ai toujours dit : la priorité numéro un, c’est l’école ». Or, « regardez le débat public sur ces grands sujets : l’école, c’est à désespérer. A chaque fois qu’on parle de l’école, c’est des petites choses », a-t-il affirmé, citant l’exemple de la « polémique sur l’uniforme ».

Les coalitions allemandes prises en exemple

Lors de son intervention, Edouard Philippe a souligné que la Ve République est « un régime parlementaire » et qu’elle connaît une situation politique « qu’on n’a jamais vécue », avec une majorité relative à l’Assemblée nationale plus faible qu’à d’autres occasions, par exemple lorsque Michel Rocard était chef du gouvernement (1988-1991). Dans des circonstances comparables, « partout, on fait des coalitions », a-t-il déclaré, citant le cas de l’Allemagne, où les sociaux-démocrates du « SPD et (les chrétiens-démocrates de) la CDU peuvent se mettre d’accord » sur certains sujets.

Horizons revendique 20.000 adhérents, 800 comités municipaux, une quarantaine de parlementaires et près de 500 maires. Plusieurs membres de la majorité municipale à Toulouse, dont l’ancienne députée Laurence Arribagé, ont déjà rejoint les rangs d’Horizons.

Moudenc ne veut pas rejoindre la majorité présidentielle

En revanche, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui a quitté LR fin 2022 et voit chez Edouard Philippe « un potentiel d’avenir qui suscite (son) intérêt », ne compte pas pour autant adhérer au mouvement. « Je souhaite garder mon indépendance. Horizons fait partie de la majorité présidentielle. Je ne veux pas rejoindre la majorité présidentielle », a-t-il ainsi affirmé mardi.