France

Harcèlement, injures… Les porteurs du projet de centre de réfugiés de Callac portent plainte

Le projet de centre d’accueil de réfugiés de Callac ne verra sans doute jamais le jour. Même abandonné, le projet continue pourtant de faire parler de lui. Face à l’hostilité de certains et à la multiplication de manifestations organisées par l’extrême droite, le projet avait été abandonné par la municipalité des Côtes-d’Armor en janvier. Une décision qui avait fait la joie de ses opposants mais suscité un grand désarroi pour ses défenseurs, déçus de voir la petite commune rurale plier devant les menaces. Ce mercredi, les initiateurs du projet ont annoncé avoir porté plainte contre X par la voix de leur avocat. Les mécènes du fonds de dotation « Merci » ont dénoncé le harcèlement, la provocation à la haine et les injures dont ils avaient été victimes. Des élus de La France insoumise avaient déploré « la menace fasciste » planant au-dessus du projet.

La plainte vise également « une probable complicité de médias qui ont laissé planer un climat nauséabond », a précisé Me Vincent Brengarth, nommant le site Riposte Laïque. A Callac, « on a eu affaire à des méthodes mafieuses, avec des menaces de mort, de viol, une violence quotidienne qui ont fini par payer : les gens avaient peur », a déploré Benoît Cohen, administrateur du fonds Merci.

Plusieurs autres plaintes ont été déposées par des journalistes ayant couvert la poussée de fièvre à Callac, dont celle d’une journaliste de France 3 et de France Télévisions notamment contre le site Riposte Laïque. Du côté du maire et des élus de Callac, « 16 plaintes ont été déposées », a indiqué lors de la conférence de presse Chloé Freoa, directrice du Fonds Merci. Dans un reportage diffusé par Envoyé Spécial, le maire avait dénoncé la prise de position de groupes d’extrême droite dans ce dossier, au détriment des habitants.