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Guerre en Ukraine : La Finlande « bienvenue » dans l’Otan, les Biélorusses formés aux armes nucléaires tactiques

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Après trois décennies de non-alignement militaire et en pleine guerre en Ukraine, la Finlande est devenue mardi le 31e pays membre de l’Otan. Une « journée historique » saluée par les dirigeants de l’Alliance qui se tourne désormais vers la Suède.

Dans un signal fort envoyé à la Russie qui a dénoncé une « atteinte » à sa sécurité et promis des « contre-mesures », les pays alliés de l’Otan ont accueilli en grande pompe le pays nordique et aussitôt appelé à l’adhésion de son voisin suédois « aussi vite que possible ».

Le président américain Joe Biden s’est dit « fier » d’accueillir Helsinki dans l’alliance militaire occidentale. Son homologue français Emmanuel Macron a tweeté : « Bienvenue à la Finlande dans l’Otan ! », tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky présentait ses « sincères félicitations » alors que Kiev aspire aussi à rejoindre un jour l’organisation militaire.

La phrase du jour

L’ampleur et la brutalité des atrocités de la Russie en Ukraine dépassent tout simplement toute compréhension humaine. La plus épouvantable d’entre elles est le transfert forcé (…) des enfants vers la Russie pour leur rééducation et leur adoption »

L’ambassadrice ukrainienne Yevheniia Filipenko a réagi à une résolution adoptée mardi par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU exigeant de la Russie qu’elle permette aux organisations internationales de rendre visite aux enfants et autres civils « qui ont été déportés de force » en Ukraine vers des territoires contrôlés par Moscou.

La résolution demande également à Moscou de « cesser le transfert forcé illégal et la déportation de civils et d’autres personnes protégées à l’intérieur de l’Ukraine ou vers la Fédération de Russie (…), en particulier d’enfants, y compris ceux qui sont placés en institution, ceux qui ne sont pas accompagnés et ceux qui sont séparés ». Le texte a été adopté par 28 voix pour, 17 abstentions et deux contre (Chine et Erythrée).

Selon Kiev, 16.221 enfants ont été déportés en Russie jusqu’à fin février, des chiffres que la Commission de l’ONU n’a pas pu vérifier.

Le chiffre du jour

56. C’est, en milliards de mètres cubes, la quantité de gaz naturel liquéfié (GNL) exportée vers l’UE en 2022 par les Etats-Unis, contre 22 milliards en 2021, soit un bond de 140 %. Washington et Bruxelles ont indiqué vouloir maintenir à « un niveau élevé » en 2023 les livraisons aux Européens de GNL, dont le doublement l’an dernier a aidé les Vingt-Sept à réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes.

A la suite de l’invasion de l’Ukraine, Washington et Bruxelles « ont travaillé comme jamais auparavant pour aider à rendre l’Europe plus sûre sur le plan énergétique », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell. Dans un communiqué commun, les Etats-Unis et l’UE se sont engagés « à travailler pour maintenir un niveau élevé d’approvisionnement en GNL américain vers l’Europe en 2023, d’au moins 50 milliards de m3 ».

La tendance du jour

Des militaires biélorusses ont commencé à être formés en Russie à l’utilisation d’armes nucléaires « tactiques », ont indiqué mardi Moscou et Minsk, le Kremlin ayant récemment annoncé l’envoi de ce type d’armements en Biélorussie. « Un système de missile opérationnel tactique Iskander-M a été livré aux forces armées biélorusses. Il permet d’utiliser des missiles ordinaires mais également nucléaires », a indiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

« Depuis le 3 avril, des personnels biélorusses sont formés à son utilisation (…) dans un centre d’entraînement russe », a-t-il ajouté, lors d’une réunion. « Le personnel de ces unités va étudier en détail les questions relatives au contenu et à l’utilisation de munitions nucléaires tactiques », a indiqué pour sa part dans un communiqué le ministère biélorusse de la Défense. « Les militaires biélorusses vont suivre un cycle de formation complet dans un centre d’entraînement des forces armées russes », a indiqué le ministère, sans préciser combien de temps doit durer cette formation.