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FC Nantes-OL : « C’est très dur à vivre »… Eliminés, les Lyonnais sont encore passés au travers

Au stade de la Beaujoire,

Ils sont rentrés tête basse aux vestiaires et en sont ressortis, de longues minutes plus tard, avec les mêmes regards fuyants et déconfits. La plupart des joueurs n’ont d’ailleurs pas osé s’arrêter pour répondre aux questions des journalistes. Sous pression avant la rencontre, les Lyonnais sont passés au travers de leur demi-finale, mercredi soir à Nantes. Défait 1-0 par des Canaris qui n’avaient pourtant rien d’insaisissables (14es en Ligue 1), l’OL est éliminé aux portes du Stade de France. L’illustration parfaite d’une saison ratée qui ne lui apportera aucun trophée et qui, sauf improbable scénario en championnat, ne lui permettra pas d’accrocher de place en Coupe d’Europe pour la deuxième saison consécutive. Impensable pour un club aussi ambitieux que l’OL, septuple champion de France dans les années 2000, et par ailleurs toujours troisième budget de Ligue 1.

« C’est très dur à vivre. On était à un match d’avoir accès à cette finale. C’est dur… », glisse le gardien de but Anthony Lopes, un peu sonné. « C’est dommage pour l’OL, réagit le coach Laurent Blanc, avec nettement moins d’émotion visible. Il y avait des équipes importantes éliminées, on était dans le dernier carré, et le chemin s’arrête ici. »

« On ne méritait pas le Stade de France »

Si le dénouement paraît à ce point amer, c’est aussi parce que le succès (0-1) ramené de Paris trois jours plus tôt laissait espérer une fin de saison tout en reconquête. A commencer par cette incontournable demi-finale de Coupe à Nantes. Mais les Lyonnais ne sont jamais véritablement entrés dans la partie. Bousculés dès l’entame de match, ils ont perdu au fil des minutes de nombreux duels au milieu de terrain et ont été pris de vitesse à plusieurs reprises par les rapides attaques nantaises. A l’image de Dejan Lovren, Thiago Mendes ou Corentin Tolisso en souffrance et certainement pas au niveau de l’enjeu, malgré leur expérience. « Quel que soit le système, avec les Nantais il faut éviter les duels en un contre un et les duels de la tête. On savait ce qu’ils allaient proposer. Mais comme on n’a pas su les jouer dans le combat physique et athlétique… Ils ont été plus forts dans l’impact, ils ont sauté plus haut », considère Laurent Blanc.

Comme si cela ne suffisait pas, l’attaque lyonnaise, emmenée par Lacazette, Cherki et Barcola, ne s’est pas créé la moindre occasion franche, malgré quelques tentatives solitaires. Les entrées en jeu d’Aouar, Caqueret et Dembélé ont entretenu un espoir de révolte technique, sans résultat. « Il aurait fallu proposer autre chose dans le jeu. J’aurais pu mettre encore plus d’attaquants, ça n’aurait rien changé », estime l’entraîneur lyonnais. « Ça a été très compliqué pour nous, confirme Alexandre Lacazette, le capitaine lyonnais, interrogé par BeIN Sports. On a peut-être eu une occase en fin de match et c’est tout. C’est dommage parce qu’on avait de grandes espérances. On rêvait d’aller au Stade de France. Mais vu le match de ce soir, on ne le méritait pas. » Le président nantais Waldemar Kita ne disait d’ailleurs pas autre chose : « C’est un exploit d’être en finale, oui. Mais un exploit de battre Lyon, non. On était meilleurs qu’eux. »

La suite ?  « Il y a une saison à terminer. Il reste neuf matchs. On va les jouer, toujours pour les gagner, comme on a essayé ce soir », indique Laurent Blanc, comme à moitié convaincu. « On est une équipe, on gagne ensemble, on perd ensemble, complète Alexandre Lacazette. Ce n’est pas à moi de dire ce qu’il faut changer. Il y a des personnes au club pour gérer ça. Il faut déjà bien finir la saison et après on verra. » L’OL n’a plus gagné de trophée depuis la Coupe de France 2012 face aux amateurs de Quevilly, et végète actuellement à la neuvième place en Ligue 1, à huit points de la Ligue Europa Conférence.