France

Des portes ouvertes attendues pour une SPA dans le besoin

« Une porte ouverte sur le bonheur. » Le ton est donné. La SPA lance ce week-end, les samedi 13 et dimanche 14 mai, ses fameuses portes ouvertes du printemps. Le thème de cette année est le cinéma, d’où les slogans ingénieux qui détournent des affiches de film : « Une rencontre de wouf » ou encore « Quand les Martin rencontrent Pinpin ». Environ 6.000 chiens, chats et NAC (nouveaux animaux de compagnie) attendent leurs nouveaux propriétaires dans les 63 refuges de France.

« On espère recevoir un public nombreux parce qu’on a eu une très grande augmentation du nombre de prises en charge d’animaux depuis janvier, raconte Fabien Fanoï, agent animalier au refuge de Gennevilliers. Rien que chez nous, on est à +13 % de prises en charge rien que pour les chiens. En une semaine, on reçoit à peu près une soixantaine de demandes d’abandon. Sans compter ceux des fourrières qui nous arrivent. »

L’inflation en première ligne

Au-delà des raisons « classiques » des abandons, comme les ruptures ou la naissance d’un enfant, on trouve en première ligne l’inflation. « L’afflux des abandons génère des frais pour nous aussi, ajoute l’employé de la SPA. Par exemple, le prix des croquettes a augmenté de 17 %, de la même manière on est à +15 % d’augmentation tarifaire pour l’électricité dans notre refuge. En sachant que les dons peuvent aussi baisser en fonction des moyens des gens. On se retrouve face aux mêmes problématiques que les foyers. » Pour répondre à cette hausse, les tarifs des adoptions ont également augmenté pour la première fois depuis 2017 : 170 euros pour un chat, 270 euros pour un chien, et même le prix de l’abandon est passé de 50 à 80 euros.

« C’est justifié par l’augmentation des frais de fonctionnement des refuges, et ça permet aussi de responsabiliser davantage les adoptions, insiste Fabien Fanoï. J’incite vraiment le public à venir adopter en refuge, quand vous adoptez chez nous vous laissez la chance à un autre animal de prendre sa place pour que lui ensuite trouve un nouveau foyer. » Selon un sondage OpinionWay réalisé en mars pour la SPA, 67 % des sondés envisagent d’avoir un animal mais 25 % d’entre eux sont freinés par l’idée à cause de l’inflation.