France

Bourses étudiantes : Combien allez-vous toucher ?… Les réponses à vos questions avec la ministre Sylvie Retailleau

Une flopée de bonnes nouvelles. La semaine dernière, la ministre de l’Enseignement Supérieur, Sylvie Retailleau, a dévoilé les contours de la réforme des bourses étudiantes. Avec un premier point positif, puisque « 35.000 étudiants supplémentaires » vont bénéficier d’une bourse dès la rentrée prochaine et rejoindre ainsi les 720.000 boursiers actuels. En parallèle, les bourses déjà existantes vont voir leur montant augmenter, et certains boursiers vont changer d’échelon.

Pour ceux qui se posent des questions, 20 Minutes a organisé ce mercredi un Instalive avec la ministre de l’Enseignement Supérieur, Sylvie Retailleau. Voilà quelques-unes de ses réponses. Les autres sont dans notre vidéo, diffusée sur Instagram.

Comment savoir si on fera partie des 35.000 nouveaux bénéficiaires d’une bourse ?

Vous pouvez aller sur le site du Crous pour simuler votre situation, et ainsi savoir si vous pouvez bénéficier d’une bourse et à quelle échéance. Les dépôts de dossiers de bourses s’effectuent jusqu’au 31 mai.

Les organisations syndicales réclamaient 100.000 nouveaux boursiers. Pourquoi vous être limitée à 35.000 ?

Nous avons mis 500 millions d’euros supplémentaires sur la table pour la rentrée, ce qui représente une augmentation de 20 % de l’enveloppe consacrée aux bourses. Nous voulions faire évoluer à la hausse le nombre de bénéficiaires, mais aussi augmenter le montant des bourses : tous les échelons ont été revalorisés de 37 euros minimum (+ 34 % pour l’échelon le plus bas).

Vous avez annoncé que 140.000 boursiers actuels basculeront à l’échelon de bourse supérieur. Pouvez-vous nous citer des exemples ?

Cela correspond pour eux à un gain de 66 euros à 127 euros par mois.

Vous avez annoncé mettre fin aux effets de seuils. Pouvez-vous expliquer aux étudiants en quoi cela consiste ?

S’il y avait une variation du revenu familial de 20 euros, cela se traduisait parfois par une diminution de 90 euros de la bourse étudiante. Ce qui représentait une injustice. Dès cette année, on efface ces effets de seuils.

Selon la Fage, le montant de la bourse ne devrait pas dépendre de la situation familiale de l’étudiant. Que lui répondez-vous ?

Un étudiant qui est indépendant, on doit aussi lui apporter une aide par rapport à ses revenus. Mais nous sommes sur un modèle à critères sociaux, c’est-à-dire redistributif. Les parents qui peuvent aider leurs enfants à faire des études le font. L’Etat de concentre sur l’aide de ceux qui en ont le plus besoin. Et le revenu d’autonomie au même niveau pour tous, nous n’y sommes pas favorables.

Vous avez aussi annoncé que le repas universitaire à 1 euro serait pérennisé pour tous les étudiants boursiers. Mais il est accessible aussi à certains non-boursiers ?

Ils peuvent en bénéficier en s’adressant au Crous. Leurs dossiers seront étudiés par les assistants sociaux. Un repas à 1 euro, ça représente 100 euros d’économies par mois.

Quelles sont aides prévues si l’on n’est pas boursier ?

On peut avoir droit soit à des aides ponctuelles, soit à des aides annuelles, selon les situations. Il faut s’adresser aux Crous. Les non-boursiers peuvent aussi avoir droit aux APL (aide personnalisée au logement).

Sur quoi porteront vos prochaines annonces sur les bourses ?

Nous allons reprendre la discussion sur le modèle de bourses en échelons. On travaillera notamment sur la prise en compte d’une certaine territorialité. Nous discuterons aussi d’autres sujets concernant la vie étudiante, notamment les services de santé universitaire.