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Après son infarctus, Florence Hardouin confie avoir « eu peur de mourir »

C’est sa première prise de parole officielle depuis son licenciement de la Fédération française de Football. Dans les colonnes de L’Equipe, l’ancienne directrice générale de la FFF est notamment revenue sur l’infarctus qu’elle a fait au moment d’après son renvoi dans les médias. « Je me remets doucement. Physiquement, je reste prudente, je suis suivie médicalement. Le plus dur, c’est l’aspect psychologique, explique-t-elle. Je me souviendrai toute ma vie de ce 11 janvier. Je sortais d’un déjeuner professionnel, j’étais dans la rue et j’apprends ma mise à pied par les médias. Le choc émotionnel a été très fort. »

« Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. J’ai eu mal dans la poitrine, ça chauffait. Comme je connais bien mon corps, j’ai vite su que c’était un peu grave. Aux urgences, on m’a dit que je faisais un infarctus. J’étais anéantie. Le mot infarctus, ça fait peur. Ce que je vais vous dire est peut-être idiot, mais j’ai eu peur de mourir, confie Florence Hardouin. J’ai pensé tout de suite à mes enfants, à ma famille, à mes proches. L’expérience a été traumatisante et je ne la souhaite à personne. »

« Je ne suis pas le monstre qu’on a pu décrire »

Interrogée sur les critiques faites au moment de l’affaire Le Graët sur ses méthodes brutales et son management à la dur, l’ancienne DG de la Fédération explique être « exigeante ». « Quand j’avais des décisions difficiles à prendre, je les prenais. Je peux être cash et directe. Ça ne plaît pas à tout le monde mais cela fait-il de moi une personne détestable, brutale ? J’ai des défauts comme tout le monde mais franchement, je ne suis pas le monstre qu’on a pu décrire », assure-t-elle.

Florence Hardouin a porté son licenciement devant les prud’hommes et a également porté plainte pour harcèlement moral et sexuel dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte contre Noël Le Graët. « J’ai subi des comportements déplacés, des propos inappropriés. Je ne les ai pas déballés au grand public et dans la presse, mais j’en ai parlé à beaucoup de personnes en interne et en externe… Avec du recul, oui […] j’aurais dû avoir le courage de le dire de façon plus ouverte ou de le dénoncer, ajoute-t-elle. Mais vous avez peur de dénoncer des choses pareilles parce qu’après… Parce que vous tenez aussi à votre poste. Quand vous êtes seule, que vous subissez un certain nombre de choses, des propos ou des comportements déplacés… En tout cas, moi, j’ai eu peur. Si vous parlez trop… ».