France

Après la démission, une marche en soutien au maire de Saint-Brévin

La première secrétaire déléguée du Parti socialiste a appelé à « une grande marche, un grand rassemblement » le mercredi 24 mai. Interrogée par BFMTV pour réagir à la démission de Yannick Morez, la maire socialiste de Nantes Johanna Rolland a invité à un rassemblement de son soutien au maire de Saint-Brévin (Loire-Atlantique). Ce dernier a annoncé mercredi soir qu’il mettait un terme à son mandat, provoquant un torrent de réactions.

Depuis qu’il a soutenu un projet de centre d’hébergement pour demandeurs d’asile dans sa commune, l’élu subit des pressions et des violences. Le 22 mars, un incendie criminel avait touché la maison et les voitures de l’élu. « Quand il se passe ce qu’il s’est passé à Saint-Brévin, c’est toute la République qui recule », a-t-elle affirmé, invitant « tous les élus attachés aux valeurs de la République, les militants, sympathisants, tous les humanistes qui refusent de céder devant les intimidations du Rassemblement national », à être « nombreux » ce jour-là.

Avec le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le premier vice-président délégué de l’Association des maires de France André Laignel, Johanna Rolland estime que la démission du maire « est une alarme pour tous les républicains ». « Nul ne devrait accepter qu’un maire qui remplit son devoir de fraternité en accueillant un lieu d’hébergement pour les demandeurs d’asile, puisse être intimidé et subisse l’incendie de sa propre maison », affirment-ils, regrettant que l’Etat, « après avoir été alerté, n’a pas réagi en laissant cet élu seul face à la menace de l’extrême droite ».

« Nous ne laisserons pas passer »

Déplorant que « la banalisation de l’extrême droite parlementaire a libéré sur tout le territoire, la parole et désormais l’action d’individus ou de groupes qui se sentent légitimes à répandre le venin du racisme », ils affirment : « nous ne laisserons pas passer ». Jeudi, de nombreux habitants de la commune balnéaire de Loire-Atlantique disaient « comprendre » la réaction de leur maire. « Le maire en a eu le ras-le-bol, je le comprends. C’est allé beaucoup trop loin cette histoire », réagissait un habitant.

Le maire avait dénoncé le manque de soutien de l’Etat suite à ces tentatives d’intimidation. Jeudi, le préfet de Loire-Atlantique avait réagi, estimant « le soutien de l’Etat » avait été « permanent ».