France

Alès : Mobilisation pour le maintien du service des urgences à la clinique Bonnefon

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant les portes de la clinique Bonnefon, ce mardi en fin de matinée à Alès. Il s’agissait pour l’essentiel de salariés de la clinique, inquiets des dernières annonces sur l’avenir du service des urgences.

Depuis le mois de janvier, les urgences de cet établissement sont fermées la nuit. Le 20 avril, la direction de l’établissement, qui appartient au groupe de santé Elsan, a annoncé, lors d’un comité social et économique extraordinaire, la fermeture définitive du service au 20 juin. Avant, quelques jours plus tard, d’expliquer avoir fait la demande d’autorisation, auprès de l’ARS (Agence régionale de santé), de les garder ouvertes en journée, au moins jusqu’à l’automne. Une pétition a été ouverte depuis plusieurs jours pour réclamer le maintien de ces urgences à long terme. A ce jour, elle a obtenu plus de 1.600 signatures.

L’ARS réclame l’ouverture des urgences 24 h/24

Ce mardi, l’ARS a officiellement enjoint à la clinique, « de tout faire pour que son service d’accueil des urgences continue à fonctionner 24/24 à l’approche de la période estivale, et notamment les week-ends. » Elles permettent de soulager celles du centre hospitalier d’Alès, qui touchent un bassin de population allant du nord du Gard, au sud de la Lozère et de l’Ardèche. « A défaut de pouvoir répondre à cette obligation, la Clinique Bonnefon est autorisée à faire fonctionner son service d’accueil des urgences en journée uniquement », reprend l’ARS. Et ce « de manière dérogatoire (…), jusqu’au 31 août. Pour autant, l’usage de cette dérogation doit rester une exception compte tenu de l’activité soutenue pendant tout l’été des services des urgences du Gard. »

L’établissement évoque des difficultés à trouver du personnel pour assurer le fonctionnement du service en continu. Les syndicats, pour leur part, dénoncent une recherche de rentabilité. De nombreux élus se mobilisent pour le maintien de ces urgences, de façon pérenne. « Nous avons besoin sur ce bassin d’Alès à la fois des urgences de la clinique et du centre hospitalier, souligne Christophe Rivenq, le président (LR) de l’agglomération d’Alès. J’attends d’ici quelques jours des engagements de médecins urgentistes prêts à venir renforcer ces urgences. Je sais que certaines d’entre eux sont disponibles pour des vacations à la clinique Bonnefon. Je crois pouvoir dire de façon assez sûre, que les urgences de Bonnefon peuvent vivre. Il ne reste plus qu’aux dirigeants du groupe Elsan de le décider. »