Belgique

Violences liées au milieu de la drogue à Bruxelles : Vervoort pas convaincu par l’idée d’un commissaire régional

La coprésidente de Groen, la Bruxelloise Nadia Naji, avait auparavant exprimé son souhait de la nomination d’un commissaire régional à la lutte contre la drogue à Bruxelles en raison de la persistance de problèmes dans certains quartiers de la capitale. Celle-ci demande que le problème soit abordé de manière structurelle, ce qui nécessite une coordination au niveau régional.

Toutefois, Mme Naji ne pense pas que cela soit suffisant pour éliminer le problème. On ne pourra, selon elle, réussir que si l’on travaille également au renforcement de la police bruxelloise, de la police fédérale et du parquet.

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Pour Rudi Vervoort, le problème réside une fois de plus, d’abord dans le manque d’effectifs policiers, comme l’a relevé récemment le chef de la zone de police de Bruxelles-midi. « L’idée de régionaliser la problématique de la gestion de la lutte contre le trafic de drogue via la fonction de coordination est très périlleuse », a-t-il ajouté.

Que ce soit à travers une fonction de commissaire régional ou celle confiée au ministre-président en matière de coordination policière, « dire que l’on va tout résoudre avec des super pouvoirs » bute sur les textes de loi. Ceux relatifs à sa propre fonction de coordination, créée en réponse aux aspirations de certains à une fusion des zones de police, sont très limités, a-t-il expliqué.

Rudi Vervoort a également rappelé qu’en charge de la coordination des zones de police dans les moments de crise, il avait les mêmes pouvoirs que les bourgmestres en matière administrative, mais pas judiciaire.

Pour lui, il y a plus fondamentalement, d’abord un problème de recrutement policier lié à la norme KUL qui ne prend notamment pas en compte de la présence quotidienne de 300.000 navetteurs à Bruxelles.

« Il faut une réponse à la hauteur des actes de violence à travers une présence policière massive, même s’il n’y a pas de ‘non go zone’. Les points chauds sont toujours les mêmes. Ce qui a changé, c’est le nombre d’infractions commises et l’augmentation de la violence. La guerre de territoire a toujours existé. Mais les sommes en jeu sont beaucoup plus importantes », a-t-il encore dit.