Une trentaine d’organisations étudiantes réclament des repas à deux euros
Pour la présidente de la FEF, Emila Hoxhaj, la mise en place de plats à deux euros constitue une mesure en réalité assez simple à établir, quoique nécessitant un réel financement. « L’ULB l’a mise en place pour aider en début d’année les étudiants lors de la crise énergétique », rappelle-t-elle, « mais les étudiants de l’ULB sont maintenant menacés parce qu’il n’y a pas le financement nécessaire ». Selon Mme Hoxhaj, il n’est pas uniquement question de fonds. « Investir dans la jeunesse, c’est un choix politique, et ça on le répétera toujours. On peut aller chercher de l’argent où il y en a ». Selon elle, la ministre a aujourd’hui l’opportunité de réduire le coût des études pour les plus précaires, ce qui impactera leur santé et leur réussite.
Sollicité par Belga, Olivier Schotte, le porte-parole de la ministre, a quant à lui affirmé la position de celle-ci. « Nous avons, depuis 2019, augmenté les montants des bourses d’études – indexés pour répondre à l’augmentation du coût de la vie, et le nombre de bénéficiaires », précise-t-il. « Nous en avons fait de même pour les aides via les subsides sociaux, dont les montants sont également indexés, permettant aux établissements d’apporter un soutien sur-mesure pour toute une série de problèmes que les étudiants peuvent rencontrer. »
Selon lui, généraliser l’accès à des repas à prix réduit n’est pas une mesure adéquate, car elle diminuerait les montants disponibles pour d’autres mesures sans être utile à tous les étudiants. « Nous lui préférons des mesures ciblées vers les étudiants les plus précaires », ajoute-t-il. Il conclut en rappelant que la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pas la seule entité compétente en ce qui concerne l’accompagnement des étudiants.
La pandémie de Covid-19 et la hausse des prix ont sévèrement impacté le nombre d’étudiants en situation de précarité alimentaire. Selon la FEF, presque un étudiant sur deux en Belgique est concerné.