Belgique

Une trentaine d’organisations étudiantes réclament des repas à deux euros

Two-euro meals accessible to everyone in university canteens, this is what some thirty student organizations gathered under the aegis of the Federation des Etudiant.e.s Francophones (FEF) demanded during a rally in Brussels, Wednesday 26 April 2023. About twenty students and representatives of organizations gathered in front of the government headquarters of the Wallonia-Brussels federation to demand the release of funds in order to guarantee access to healthy and affordable meals, necessary, according to them, to the establishment of the best possible study conditions. For the occasion, the demonstrators set up a banquet table with empty plates in front of the building, before singing songs and reading testimonies from students suffering from precariousness. BELGA PHOTO ADRIAN BURTIN

Pour la présidente de la FEF, Emila Hoxhaj, la mise en place de plats à deux euros constitue une mesure en réalité assez simple à établir, quoique nécessitant un réel financement. « L’ULB l’a mise en place pour aider en début d’année les étudiants lors de la crise énergétique », rappelle-t-elle, « mais les étudiants de l’ULB sont maintenant menacés parce qu’il n’y a pas le financement nécessaire ». Selon Mme Hoxhaj, il n’est pas uniquement question de fonds. « Investir dans la jeunesse, c’est un choix politique, et ça on le répétera toujours. On peut aller chercher de l’argent où il y en a ». Selon elle, la ministre a aujourd’hui l’opportunité de réduire le coût des études pour les plus précaires, ce qui impactera leur santé et leur réussite.

Sollicité par Belga, Olivier Schotte, le porte-parole de la ministre, a quant à lui affirmé la position de celle-ci. « Nous avons, depuis 2019, augmenté les montants des bourses d’études – indexés pour répondre à l’augmentation du coût de la vie, et le nombre de bénéficiaires », précise-t-il. « Nous en avons fait de même pour les aides via les subsides sociaux, dont les montants sont également indexés, permettant aux établissements d’apporter un soutien sur-mesure pour toute une série de problèmes que les étudiants peuvent rencontrer. »

Selon lui, généraliser l’accès à des repas à prix réduit n’est pas une mesure adéquate, car elle diminuerait les montants disponibles pour d’autres mesures sans être utile à tous les étudiants. « Nous lui préférons des mesures ciblées vers les étudiants les plus précaires », ajoute-t-il. Il conclut en rappelant que la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pas la seule entité compétente en ce qui concerne l’accompagnement des étudiants.

La pandémie de Covid-19 et la hausse des prix ont sévèrement impacté le nombre d’étudiants en situation de précarité alimentaire. Selon la FEF, presque un étudiant sur deux en Belgique est concerné.