Belgique

Procès des attentats de Bruxelles: Mohamed Abrini présente un risque d’extrémisme élevé, selon les experts psychiatres

Les professionnels ont mis en exergue, outre le risque de radicalisation, d’autres éléments de la personnalité de Mohamed Abrini: une « structure anti-sociale », une « introspection faible », « des éléments narcissiques », et « des éléments du registre de la psychopathie ».

Radicalisé un jour, radicalisé toujours ?

Les tests effectués par le psychologue ont aussi mis en avant des « comportements problématiques pendant son adolescence ». Mohamed Abrini « a pu avoir un léger retard dans l’apprentissage, mais sans présenter un retard mental », a déclaré Donatien Macquet. Sa « personnalité anti-sociale avec comportements passibles d’arrestation », déjà décrite par les psychiatres, ressort à nouveau dans ces tests, ainsi qu’un « besoin d’être admiré, reconnu ».

Son avocat, Me Stanislas Eskenazi, a interrogé les experts sur ce que le renoncement de son client à se faire exploser dit de sa personnalité. Ceux-ci sont restés vagues. « Nous avons procédé à une évaluation d’une personnalité dans sa globalité. Aller sonder l’origine de ce que vous appelez le renoncement est compliqué. Il est difficile de porter une analyse précise sur ce qui lui est passé par la tête à ce moment-là », a répondu le docteur Leistedt.

Pour le docteur Jean-Paul Beine, il s’est agi d’une « réaction émotive et égoïste », la « peur de sa propre mort, plus qu’un sursaut par rapport à la mort d’autrui ».