Belgique

Pré-blocus de Pâques : moment de relaxation ou vraie période d’études?

« Remise en ordre » et détente

Pour Claire, étudiante en dernière année de Master à l’UCLouvain, la réponse est sans appel. « Je n’ai jamais fait de pré-blocus à Pâques car je pars du principe qu’on en a qu’un seul au Q1 et que c’est suffisant », nous explique-t-elle. « Je vois cette période comme une occasion de remettre en ordre ses cours », poursuit-elle. L’étudiante va même plus loin. Selon elle, étudier comme un fou à Pâques peut être contre-productif. « C’est le meilleur moyen pour recommencer les cours en étant fatigué. Mais, bien sûr, chacun fait comme il le sent le mieux. »

Guillaume, étudiant à la Haute Ecole Léonard de Vinci, ne bûche pas non plus durant cette période. « Je travaille mieux sous la pression, donc je préfère étudier lors du blocus de mai, pour être sûr d’être efficace. » Comme Claire, il en profite pour remettre en ordre ses notes et s’assurer que tout sera prêt pour le vrai blocus.

« Moi, je vais carrément en vacances », plaisante Adélaïde. « Je trouve que ces deux semaines sont faites pour déstresser et faire ce qui nous plait. Je travaille beaucoup pendant l’année donc je prends ça comme un moment de pause bien mérité. »

Avancer sur le mémoire

Pour d’autres, en revanche, le pré-blocus est un moment dont ils profitent pour donner un coup d’accélérateur à ce qu’ils doivent faire : leurs travaux ou leur mémoire. « J’ai mon mémoire à rendre cette année », nous explique Louis. « Je compte travailler à fond pendant ce pré-blocus pour être sûr de le rendre en juin et être tranquille pendant les vacances. »

Marine travaille elle aussi sur son mémoire. « Je travaille dessus toute la journée, de 9h à 18h, comme si c’était une vraie journée de travail. De façon générale, le pré-blocus a toujours été pour moi un moment où j’avançais à fond sur les travaux que je devais rendre. Quand j’étais dans le rush, il m’arrivait de faire des grosses journées, mais les années où je n’avais pas beaucoup de travaux à rendre, j’étais plus cool. »

Travailler pour gagner du temps pendant le blocus

Grégoire, étudiant en informatique à l’UCLouvain, est considéré par ses amis comme quelqu’un qui travaille beaucoup en pré-blocus. « Mais je me contente au final de débroussailler mes cours et de combler mon retard dans certaines matières. » Tout comme Hélène: « J’ai un cours très difficile cette année. Je vais me concentrer sur celui-là pendant une semaine à Pâques, comme ça, je gagnerai du temps pour le vrai blocus. »

Hadrien, étudiant à l’ULiège, compte également profiter de cette période pour étudier, mais moins qu’en blocus. « En pré-blocus, on ne sait pas vraiment par quoi commencer. Se lancer est assez compliqué. Pour l’instant, le plan est de remettre en ordre mes cours, mais je compte étudier une fois que ce sera fait. Mon étude sera toutefois plus light que pendant un vrai blocus. Je compte étudier le matin et profiter de l’après-midi pour faire autre chose. » L’idée est de pré-mâcher le travail pour faciliter l’étude lors du blocus de mai. « J’avais déjà le même plan l’année passée, mais ça ne s’était pas vraiment passé comme prévu », confie-t-il.

D’autres jeunes, qui ont beaucoup de matière à étudier, profitent de cette pause dans les cours pour prendre de l’avance sur leur étude. « Ce n’est pas un vrai blocus, mais c’est un peu tout comme », nous explique Cécile. « Je me mets beaucoup moins de pression mais je passe quand même une grande partie de mes vacances à étudier. D’ailleurs, elles n’en sont pas réellement pour moi. »

Qu’on choisisse d’étudier ou de se ménager durant cette période, l’important est en tout cas de trouver le fonctionnement qui nous correspond le mieux.