Belgique

L’obligation de cours de langues dès la 3e primaire en Wallonie sera progressive

Interrogée à ce sujet au Parlement, il y a un peu plus d’une semaine, la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), avait évoqué plusieurs pistes pour apaiser les tensions.

À propos de l’évaluation, elle avait rapporté que des discussions avaient commencé avec les acteurs du secteur autour de l’idée de dissocier l’entrée en vigueur des deux parties du texte. Les syndicats acceptent le volet évolution de carrière, mais pas celui qui concerne la procédure d’évaluation avec licenciement possible tout en fin de procédure.

Des mesures transitoires pourraient être prévues, avait-elle laissé entendre, le temps de former les directions et les pouvoirs organisateurs (qui seront les seuls habilités à évaluer les enseignants). La mise en œuvre du volet contesté pourrait donc être reportée dans le temps. Le gouvernement doit examiner la question en deuxième lecture, ce qui n’était pas à l’ordre du jour ce jeudi.

”Pour donner un maximum d’air aux équipes”

Comme annoncé aussi au Parlement, “pour donner un maximum d’air aux équipes pédagogiques”, la ministre a validé en gouvernement plusieurs aménagements du calendrier de diverses réformes.

Les cours de première langue moderne (à raison de deux périodes/semaine) ne seront finalement pas obligatoires à partir de 3e et 4e primaires en Wallonie, dès la rentrée prochaine. Officiellement, le système est maintenu. Mais aucun contrôle ne sera effectué, pour tenir compte de la difficulté à recruter des maîtres de langues. Les écoles entreront dans le système progressivement. Et trouver des remèdes à la pénurie d’enseignants reste une priorité.

Même chose pour la 29e heure de cours en 3e et 4e primaires à Bruxelles (une de plus que les autres) : elle ne sera pas obligatoire avant 2025-2026.

Enfin, le dossier d’accompagnement de l’élève en difficulté ne devra pas être utilisé dès la rentrée prochaine, comme initialement prévu. Pendant trois années scolaires, les écoles qui souhaitent continuer à travailler avec leurs propres outils pourront le faire. Seul le bilan de fin d’année est maintenu.