Perspectives de croissance de l’Algérie revus à la baisse pour 2023 (Banque mondiale)
Les prévisions de croissance de l’Algérie à la baisse en 2023 selon la Banque mondiale. En effet, la Banque mondiale a récemment publié son rapport sur les perspectives économiques mondiales pour l’année 2023, et les nouvelles ne sont pas encourageantes pour l’Algérie. Selon ce rapport, la croissance économique mondiale devrait ralentir considérablement, passant de 3,1 % en 2022 à seulement 2,1 % en 2023. Ces prévisions ne sont pas plus réjouissantes pour la région MENA (Afrique du Nord Moyen-Orient), dont fait partie l’Algérie.
Les perspectives de croissance de la Banque mondiale pour la région MENA prévoient un ralentissement à 2,2 % en 2023. Ces prévisions ont été révisées à la baisse par rapport aux projections faites en janvier, tant pour les pays exportateurs que pour les pays importateurs de pétrole. Malheureusement, l’Algérie, en tant que pays exportateur de pétrole, devrait être durement touchée par ce ralentissement économique.
La demande mondiale de pétrole connaît un déclin, ce qui entraîne une baisse des prix du brut sur le marché mondial. Cela a un impact significatif sur l’économie algérienne, qui dépend fortement des exportations d’hydrocarbures. En conséquence, la croissance économique de l’Algérie devrait reculer en 2023, passant de 3,2 % en 2022 à seulement 1,7 %. Cette tendance à la baisse est observée depuis 2020, année où les exportations de pétrole ont chuté de manière drastique, passant de 60 milliards de dollars à seulement 20 milliards de dollars.
Dans son rapport publié en janvier dernier, la Banque mondiale prévoyait une baisse de la croissance moins importante, estimée à 2,3 % en 2023. Cependant, les nouvelles prévisions indiquent une situation encore plus préoccupante pour l’économie algérienne.
Quelles les perspectives pour l’Algérie en 2024 ?
La Banque mondiale prévoit un léger rebond de la croissance économique de l’Algérie en 2024, avec une prévision de 2,4 %. Cependant, cette reprise ne serait que de courte durée, car la croissance diminuerait à nouveau pour atteindre 2,1 % en 2025.
La Loi de finances 2023 prévoit une croissance de 4,1 % pour cette année-là, avec des exportations de 46,3 milliards de dollars. Cependant, ces chiffres pourraient être difficiles à atteindre compte tenu des perspectives économiques actuelles.
La situation n’est pas meilleure pour la Tunisie, qui devrait connaître une baisse de sa croissance pour s’établir à 2,3% en 2023 contre 2,5% en 2022, avant de rebondir à 3% en 2024.
Alors qu’au Maroc, après deux années très difficiles avec des fortes baisses de -7,2% en 2020 et 7,9% en 2021, la croissance devrait poursuivre son redressement pour s’établir à 2,5% en 2023 contre 1,1% en 2022. En 2024, la croissance de l’économie devrait augmenter pour atteindre 3,3%.
